J’ai eu le plaisir d’interviewer Ling-en Hsia, du blog Solopreneur.fr.
Ling-en est un bloggeur professionnel. Il aide les particuliers et accompagne également certaines entreprises à se développer sur le web.
Si vous ne le connaissez pas, vous allez découvrir une personne passionnée et brillante qui s’est donné pour mission d’aider les autres à entreprendre. C’est sa mission !
Passez un peu de temps sur son site ou les réseaux sociaux pour ressentir toute l’énergie et la passion qu’il met dans son travail !
Ling-en n’est pas juste passionné.
Il a construit son expertise et son succès étape par étape en lançant différents blogs pour arriver aujourd’hui à son blog principal : Solopreneur.fr
Son blog, et ses autres activités, lui permettent de gagner environ 10.000€ par mois.
On passe aux détails ? 🙂
Découvrez l’interview de Ling-en (vidéo)
A présent, je vous laisse découvrir l’interview.
Dans cet interview vous allez découvrir…
- Qui est Ling-en et quel a été son parcours.
- Comment il est arrive à gagner aujourd’hui 10.000€ par mois !
- Quelles sont ses différentes activités.
- Comment il a construit étape par étape son succès.
- Sa vision du blogging et comment il faut s’y prendre aujourd’hui pour réussir.
- Comment est-ce qu’il gère son emploi du temps.
- La vie qu’il mène et ses projets.
- Une anecdote qu’il n’a jamais révélé à personne 🙂
Un beau programme… qui devrait vous donner un peu d’inspiration 🙂
Pour découvrir le livre de Ling-en…
Retranscription de l’Interview (pour ceux qui aiment la lecture!)
INTERVIEW LING-EN
Nassim : Bonjour Ling-En
Ling-En : Hello Nassim ! Ravi d’être là.
Nassim : Ben, ravi que tu sois là aussi. Je suis très content de pouvoir un peu échanger avec toi sur un sujet qui nous intéresse mais qui intéresse également beaucoup de personnes, notamment les lecteurs de mon blog, à savoir le blogging.
Ling-En : Super. C’est une de mes passions effectivement. Donc, je suis à la bonne place alors.
Nassim : Oui. Et puis-je te le disais juste avant l’enregistrement, ça fait des années que tous les 2 on s’intéresse à ce sujet. Je pense, le premier évènement inter-bloggeur où on a participé ensemble remonte à 2012, donc ce n’est pas hier. Et du coup, j’ai préparé pas mal de petites questions, histoire de discuter d’abord de toi, de ton parcours, de ta vision de ton business aujourd’hui. Mais également aussi avoir ton avis d’une manière plus générale sur le blogging et aborder avec toi des choses qui pourraient permettre aux personnes qui nous écouteront de progresser, d’avancer en blogging.
Ling-En : Top, top. Je te suis.
Nassim : Ça marche. Bah écoute, je vais essayer d’être un peu original, je ne vais pas te faire la question classique genre, Ling-En, peux-tu te présenter, je vais essayer de te présenter et tu me dis si j’ai juste ou si j’ai faux. Ok ?
Ling-En : Ça marche
Nassim : D’accord. Donc, tu as 33 ans. Tu es né un 13 décembre. Marié, tu vis en région parisienne. Tu as fait des études en économie internationale. Et c’est vers la fin de tes études ou au moment où tu préparais ton mémoire de fin d’étude à Shanghai que tu as commencé à te dire, tiens le blogging ça pourrait être une bonne option pour gagner un peu d’argent et pourquoi pas, en vivre. Jusque-là c’est bon ?
Ling-En : Jusque-là c’est bon. J’ai l’impression d’être sur un plateau télé…
Nassim : Oui, oui, c’est Fréquence Star. Les plus jeunes ne connaitront pas Fréquence Star, mais les plus anciens si donc heu… Bon. Donc, ce qui est intéressant aussi quand j’ai analysé ton parcours, c’est de voir que tu as occupé quand même quelques jobs essentiellement dans… ça touchait au web, c’était le marketing digital ou a communication web. Et je me dis quelque part, c’est cette expérience professionnelle, et cette passion ou cet intérêt pour le blogging qui ont permis de donner quelques années plus tard SOLOPRENEUR et toutes les activités périphériques autours. Et voilà comment est-ce qu’on a le Ling-En 2019.
Ling-En : Bah écoute c’est ça, c’est ça. C’est à peu près ça ouais.
Nassim : Ok. Bien sûr tu n’as pas cartonné avec ton premier blog, je dirai un peu comme tout le monde. Et tu as lancé plein de petits projets qui t’ont permis d’affiner un petit peu ta vision, d’affiner ce que tu voulais faire et d’affiner ta mission de vie. Alors, est-ce que tu peux nous rappeler c’est quoi ta mission de vie ?
Ling-En : Alors ma mission de vie, c’est d’aider les gens à s’épanouir dans leur vie, à être heureux, à être satisfaits de la vie qu’ils ont et de les aider à atteindre leur rêve. Et un des vecteurs pour le faire pour moi, c’est vraiment l’entreprenariat web. Parce que le travail, je n’apprends ça à personne, prend une place très importante dans notre emploi du temps et dans notre vie, dans nos pensées. Et si le travail, ça ne se passe pas bien, notre vie ne peut pas bien se passer et de toute façon ça ne sert à rien de déconnecter les deux parce qu’ils sont ensemble. Donc, moi ma mission de vie c’est d’aider les gens à vivre de leur rêve, vivre de leur passion, à travers un business en ligne qui leur donne de la liberté et de l’argent et des joies.
Nassim : Ok. Et, est-ce que c’est le fait d’avoir défini cette mission de vie qui te permet d’être aussi énergique, enthousiaste, passionné et hyper actif par rapport à tout ce que tu fais. Parce que je ne l’ai pas encore dit, mais j’ai juste évoqué SOLOPRENEUR, ça c’est ton blog principal, mais dessus on peut trouver des articles, des vidéos, des fichiers audio. Quand on passe un peu de temps sur les réseaux sociaux on voit t’es également très actif. Tu as écrit un livre, le guide du bloggeur, pour ceux qui ne connaissent pas, je vais mettre le lien dans la description. Tu donnes des cours, tu animes des conférences. Alors, le clonage existe officiellement ou c’est quoi le truc ?
Ling-En : Bon, moi j’ai la chance que ma passion c’est la communication digitale. Donc, pour quelqu’un qui est passionné par les voitures, lui il va conduire, il va réparer sa voiture. Moi ma passion c’est la communication digitale, du coup je ne fais que ça. Donc, c’est vrai que mon activité se voit plus que d’autres activités. Mais je ne pense pas… Autant les premières années je bossais très, très dur, je bossais beaucoup d’heures, autant aujourd’hui je bosse beaucoup moins et c’est juste que j’ai un travail qui me permet d’être exposé plus souvent quoi. C’est tout.
Nassim : Ok, ok. Je suis sûr que tu dois avoir quand même 2, 3 secrets, mais je vais te cuisiner au fil de l’interview.
Ling-En : Ça fait quand même 10 ans que je fais ça, c’est vrai que quelques fois on a l’impression que c’est normal, mais c’est vrai que j’ai quelques bonnes pratiques qui font que, bon aujourd’hui si je suis assez productif c’est qu’il y a eu beaucoup d’apprentissage. Et avec plaisir je répondrai à tes questions.
Nassim : Ok. Du coup, c’était quoi le moment où tu t’es dit ça y est, je dépose ma démission au niveau de l’entreprise où tu étais. Et tu t’es dit, ça y est, je me lance à fond dans le blogging, j’en fais mon job.
Ling-En : Si tu permets, je vais compléter juste un petit peu pour que les gens comprennent en fait. Moi, j’ai eu un master en économie internationale où j’ai fait un stage en e-commerce à Shanghai. Et en fait, à ce moment-là, l’entreprenariat s’est imposé à moi. Parce que moi je voulais être salarié, fonctionnaire, vivre pépère, un truc tranquille et m’amuser le soir et le weekend. Donc du coup, en fait, ma mère était malade, ça faisait 20 ans qu’elle était malade. Après une opération elle n’a pas tenu, un mois après elle est décédée. Et j’ai dû m’occuper de mon père qui avait 82 ans et on est revenu en France. Et du coup, il fallait que je trouve le moyen de gagner de l’argent tout en restant à la maison pour m’occuper de lui. Et c’est à cette époque que je découvre Tim Ferris, que, un peu rêveur et un peu naïvement je pensais que j’allais gagner ma vie en travaillant quelques heures par semaine. Et du coup c’est comme ça que j’ai commencé il y a presque 10 ans dans l’entreprenariat à créer mes blogs. Donc, quand j’ai commencé mon job, en fait quand j’ai eu mon premier « vrai job », on va dire, le Mc Do, tout ça, ça ne comptait pas. Eh ben en fait, c’était au décès de mon père. Mon père étant décédé, j’avais à nouveau la liberté d’avoir un job normal. Et donc, financièrement c’était très moyen on va dire. Et puis là, un job s’est présenté dans une ONG de solidarité internationale, en plus en lien avec ma foi, je n’ai pas tout de suite sauté le pas. Parce que pour moi, je me disais, moi je suis un entrepreneur. Sauf que, en même temps j’avais besoin d’argent, en même temps c’était quelque chose qui me passionnait dans le métier, c’est-à-dire c’était de la communication digitale. Et en même temps, la mission me passionnait, c’est-à-dire que moi par exemple je parraine des enfants et le SEL, c’est un organisme qui aide des enfants dans des pays pauvres. Donc, tout ça à fait qu’au bout d’un moment j’y suis allé au Line et j’ai bossé 15 mois chez eux. C’était une merveilleuse expérience et en fait, pour moi j’étais entrepreneur et le soir, le weekend je bossais. J’étais célibataire, pas d’enfants, je le faisais. Mais à un moment donné je n’en pouvais plus, parce que j’étais frustré de ne pas faire tout ce que je voulais faire et aussi parce que je savais que le salariat me plafonnait. Ok, je touchais peut-être 1 400, 1 500 € par mois. Quand tu vis à Paris, tu ne fais rien avec ça. Donc, je me suis dit, je ne vais pas pouvoir vivre comme ça toute ma vie. Et puis aussi j’ai commencé à sentir sur la fin, même si c’était une très bonne expérience, des super collègues et que j’apprenais beaucoup auprès de ces collègues, c’est le salariat. Le contrat du salariat c’est, on te donne l’argent et toi tu donnes toutes tes compétences, ton savoir et ton temps. Et moi au bout d’un moment, je commençais à me vider, parce que quand j’étais à mon compte, je lisais des articles, je regardais YouTube. Tout le temps je m’informais, je m’informais, donc je me nourrissais énormément, alors que là bah, finalement je donnais, je donnais et je n’avais plus cet apprentissage, cette formation qui dans ma définition est importante pour mon épanouissement personnel. Moi je ne peux pas m’épanouir dans la vie, si je suis en vacances et que je sirote un mojito au bord de la plage. Non, moi j’ai besoin de lire, d’apprendre et c’est pour ça que l’entreprenariat est revenu.
Nassim : Ok. Bah écoute je te remercie d’avoir partagé toutes ces choses. J’avais en tête certains éléments de ton parcours que j’avais, enfin je ne voulais pas les donner dans tout le détail. Mais c’est bien que tu aies pu tout reconstituer, parce que voilà, tout ne se fait par forcément sur un coup de tête ou en une fois. Du coup aujourd’hui, j’ai évoqué un peu les activités que tu as, mais concrètement ton business, tu l’évalues comment ? Alors, d’habitude j’aime bien laisser la possibilité aux personnes à qui je pose des questions de mentionner le côté chiffre d’affaires si elles le souhaitent, mais si tu peux déjà nous donner en terme peut-être de répartition de chiffre d’affaires, de chiffres clés concernant ta communauté ou les gens qui te suivent sur les réseaux sociaux, sur ton blog, ça donne quoi tout ça ?
Ling-En : Bah moi je n’ai pas gêne par rapport à l’argent, donc je peux en parler librement si tu veux. Bon aller, si on prend les 6 derniers mois, depuis 6 mois mon chiffre d’affaires mensuel dépasse les 10 000 €. Aller, on va dire plus de 10 000 € si on prend les 6 derniers mois. Environ 1/3 c’est du freelance et du consulting. Donc, je travaille en tant que community manager actuellement par exemple pour Alexandrov, depuis décembre 2018. J’ai d’autres petites missions de Freelance. Donc, voilà, Freelance ça représente environ 1/3. Après 10, 20 % c’est des cours. Je donne des cours dans 3 écoles de communication à Paris. Je me suis fait plaisir, j’étais content, mais là c’est un peu l’overdose, j’en ai trop pris. Mais bon, c’est une superbe expérience donc on va dire 10 %, c’est des cours. Et ça, je vais arrêter. Et tout le reste, on va dire plus de la moitié, c’est du coaching, des mastermind. Alors, mastermind c’est des groupes de discussion où on avance sur des sujets ensemble. Donc, j’accompagne des gens. Du coaching, des ateliers, des évènements autour de cette thématique qui est d’aider les gens à vivre de leur business. Et des formations en ligne. Voilà. Des formations en ligne que j’appelle Figital, ce n’est pas moi qui ai inventé le terme, qui allie contenu en ligne, support que j’envoie en version papier, physique aux clients et puis des coachings en groupe. Donc, voilà. Pour moi c’est clair parce que je fais ça tous les jours, mais tu me dis si ce n’est pas clair.
Nassim : Non, non. C’est assez clair. C’est d’ailleurs impression de voir que tu as autant d’activités. D’habitude, on a toujours tendance à dire qu’il faut se concentrer sur une seule activité, mais toi comme tu te consacres sur ta mission, donc toutes ces activités périphériques se font assez naturellement. Je ne sais pas combien de temps tu dois dormir ou combien de temps tu travailles, mais…
Ling-En : Alors, aujourd’hui depuis 2 ans je suis marié, donc aujourd’hui franchement… Ma femme vous dira que je travaille plus de 50 heures, moi je vous dirai que je travaille 40 heures parce que ce qu’elle ne sait pas c’est qu’en journée je m’arrête aussi pour jouer, j’ai 1,5 h de pause dej, voilà. Donc moi je pense que je ne travaille que 40 heures, alors qu’au début je faisais 60, 70 heures. En fait, au début, quand on est débutant, c’est normal. On fait des activités en fonction de nos besoins. Moi je faisais des prestations de site web, je faisais des sites de niche. Bref, je faisais plein de choses en fonction de moi. Et quand on avance dans le business, on commence à avoir une communauté, à avoir des prospects, des clients, et on commence à faire des choses aussi par rapport à leur besoin. Et c’est quoi leur besoin ? Bah, c’est de la formation, c’est des vidéos, c’est de l’audio, c’est de lire, c’est de rencontrer des gens en présentiel, c’est de faire des ateliers, c’est de suivre des webinaires gratuits, écouter des livres audio, aller à des évènements avec moi, avoir un groupe mastermind avec qui ils peuvent avancer, avoir un coach. Donc, en fait c’est très simple aujourd’hui. Ça parait complexe mais, tout ce que mes clients veulent, tant que c’est en phase avec ce que moi j’aime et ce que je sais faire, je le propose en fait. C’est aussi simple que ça. À partir du moment où c’est un vrai besoin, exprimé et qu’on me paye, et que ce client-là, je sens qu’il y a du potentiel avec lui, bah j’y vais.
Nassim : Ok. Bon, t’as plusieurs business, mais en gros tes clients aujourd’hui tu les trouves, comment ou alors c’est plutôt eux qui te trouvent maintenant non ?
Ling-En : Oui, j’utilise ce qu’on fait, du inbound marketing. C’est-à-dire qu’avant, pour se faire connaitre, on faisait de la pub, on distribuait des flyers, on appelait les gens au téléphone alors qu’on ne les connait pas. Le inbound marketing c’est le fait de créer du contenu principalement sur internet, qui répond aux besoins des gens et après les gens quand ils découvrent ce contenu-là, ils rentrent aussi dans notre cercle à nous. Donc typiquement, des articles de blog, des vidéos YouTube, des webinaires. J’ai commencé à faire un petit peu de publicité mais ce n’est pas encore ma spécialité. Des interviews comme là, du networking aussi, des podcasts audio et des évènements quoi. En fait, tout ce que les gens consomment, là où ils vont. Donc pour les gens qui nous écoutent, si vous, vous demander comment attirer mes prospects, demander vous d’abord où ils sont. Et où ils sont en 2019, ça ne veut pas dire où ils sont physiquement parce qu’ils sont chez eux. Mais c’est, sur quelle plateforme web ils vont, qu’est-ce qu’ils consomment, quels sont leurs comportements. Et bah, l’idée c’est d’aller à leur rencontre là où ils sont. S’ils sont sur Instagram, bah il faut aller sur Instagram. Ils sont sur Pinterest, il faut aller sur Pinterest. C’est « aussi simple que ça ». Mais pour ça, il faut connaitre un peu son client, son personnage, son prospect.
Nassim : Je suis entièrement d’accord avec ce que tu dis. J’ai eu l’occasion de tester la puissance de l’inbound marketing sachant que mon blog, il y a quelques mois encore n’était pas super bien lancé, d’ailleurs, il n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière. Mais, il suffit simplement de faire un pas vers les fameux prospects et on a généralement de très bonnes surprises. Il y a beaucoup de personnes qui peuvent nous contacter spontanément pour avoir besoin d’un service, d’un conseil, d’une formation, d’un accompagnement plus détaillé. Et on se rend compte que certains petits projets qui sont concrétisés par la suite en freelance peuvent avoir un impact assez conséquent sur le chiffre d’affaires que l’on génère sans avoir passé beaucoup de temps à démarcher les prospects. C’est ce que tu as décrit, c’est l’inverse qui se produit.
Ling-En : Ouais, c’est ça.
Nassim : D’accord. Pourquoi est-ce que tu as du succès aujourd’hui ? Pourquoi est-ce qu’on t’aime bien ? Pourquoi est-ce qu’on aime bien t’écouter ? Je me mets dans la même catégorie que les gens qui te suivent sur Facebook, ou qui sont abonnés sur ta newsletter parce que je lis attentivement ce que tu partages. Tu expliques ça comment ?
Ling-En : Il y a plusieurs raisons. La première je pense c’est que je suis passionné, je suis vrai, je suis authentique, ça va ensemble. En fait, j’aime tellement ce que je fais que je le fais avec enthousiasme, je le fais avec le sourire et je le fais souvent, je le fais avec podcast toutes les semaines. Donc, je suis présent et je le fais avec le sourire et avec énergie. Donc, ça bah forcément, les gens aiment. Pensez au prof à l’école, bah le prof quel que soit son niveau de compétence, celui qui arrive, il vous salue, il vous sourit, il pose sa mallette et il vous dit bonjour, rien que sa présence déjà suffit pour que vous aimiez le cours. C’est aussi simple que ça. Deuxième chose je pense que c’est l’authenticité. Moi pour ceux qui me suivent depuis le début, je publiais par exemple tous les mois combien je gagnais, le trafic que j’avais, j’ai toujours été très, très authentique. Par exemple souvent je veux parler de… pas de choses intimes, mais je veux parler de ma vie de famille, de ma vie avec mon neveu qui vit sans ses parents, de ma foi. Des choses qui ne sont pas forcément évidentes pour tout le monde parce que beaucoup de gens sont très pudiques, surtout en France par rapport à ce genre de choses. Alors que moi, mon influence, elle est plutôt américaine. Donc, il y ça. Et puis pourquoi les gens m’apprécient, je pense que, aussi c’est que je reste humble, je reste accessible. Ça ne veut pas dire que je réponds aux emails en temps et en heure, mais les gens savent qu’ils peuvent discuter avec moi, à des évènements, je vais passer du temps avec eux. Je pense que j’ai un véritable amour pour les gens. Voilà. Sans fausse modestie, si tu veux vraiment que je te dise, je pense que j’ai un amour pour les gens, alors que beaucoup d’entrepreneurs ont un amour pour l’argent. Je ne leur en veux pas. Je veux dire, heureusement que là… Ça se peut, la boulangère-là, qui est à côté de moi, bah elle ne pense qu’à l’argent, heureusement qu’elle est là tu vois, parce que si elle ne pensait pas à l’argent elle ne ferait pas le pain et s’il n’y avait pas le pain, bah je n’aurai pas de pain. Je n’ai rien contre les entrepreneurs qui font ça pour l’argent ok, mais parents sont venus en France pour l’argent, pas pour d’autres raisons. Donc c’est très bien, mais moi je ne fais pas ça que pour l’argent, je fais ça pour l’humain, pour les gens. Et pendant longtemps j’ai du coup négligé un peu l’argent et aujourd’hui je suis en train de rattraper tout ça et c’est pour ça que je gagne beaucoup plus d’argent qu’il y a, à peine 2 ans par exemple.
Nassim : Pour aller ton sens, j’avais écouté dans une des interviews que j’ai trouvées sur le web, qu’une des toutes premières conférences que tu avais organisés, t’en étais particulièrement heureux et satisfait et c’est un des points majeur de satisfaction de ta carrière. Bon, je ne sais pas si je peux dire les choses comme ça. Mais, pas forcément pour le côté financier qui n’était peut-être pas au rendez-vous, c’était vraiment pour avoir réussi à réunir du monde autour du sujet qui te passionne. C’est bien ça ?
Ling-En : C’est ça. En 2014, j’ai lancé la conférence SOLOPRENEUR. L’idée de départ c’était, un jour, comme moi je savais que je voulais parler en public, que je voulais influencer des gens, et personne ne m’a invité parce qu’en 2013 ou 2012 il n’y avait personne qui faisait d’évènement pratiquement. Du coup, je me suis dit bah, je vais m’inviter moi-même, je vais créer ma conférence et je vais proposer 40 places. J’ai invité aussi des partenaires, des gens super sympa comme Fréderic Calvet, il y avait Rémi Bigot, à la première édition il y a Nicolas Pel notamment. Et ce jour-là, je me suis dit, c’était le plus beau jour professionnel de ma vie, pourquoi parce que je suis passionné, j’ai des amis entrepreneurs qui sont là, on aide les participants, les participants sont reconnaissants, et ils nous apprécient, nous complimentent. Et ce sentiment d’avoir changé une partie de la vie des gens, en faisant quelque chose que t’aime, en partageant du temps avec les gens, c’est juste formidable. Et je ne sais pas si les gens se rendent compte que c’est possible. Ceux qui sont dans le salariat, je vous souhaite d’avoir de super collègues et des managers. Mais souvent, vous n’êtes pas remerciés à votre juste valeur. Il y a peu de reconnaissance envers ce que vous faites. Dans la plupart des cas, je généralise un peu. Mais quand vous êtes entrepreneur, et que vous changez la vie des gens et que vous les aidez vraiment, eh ben tout le monde ne va pas être reconnaissant envers vous, ce serait trop facile. Mais celui qui est 10 %, 5 % des gens que vous aidez, qui sont super content et qui prennent le temps de venir à un évènement et qui vous remercient… Bah tu vois, il y a un livre qui s’appelle « les 5 langages de l’amour », en fait ça rempli votre réservoir émotionnel. Vous sentez que vous êtes aimé, que vous avez de la valeur, que vous êtes utile. Et quand on se sent aimé, et qu’on se sent utile, pour moi c’est quasiment ça la définition de l’épanouissement personnel.
Nassim : Ecoute là aussi, je suis entièrement d’accord avec toi. J’avais ce type de sensation dans mon ancien boulot, j’avais la chance de diriger une équipe. Tu vois que des fois tu as la possibilité d’avoir un impact positif sur les gens. De leur apporter un truc qui compte, de les aider à évoluer, de… Et ensuite comme tu dis, quand tu vois cette reconnaissance chez les personnes, tu te dis, ça vaut tout l’or du monde. Et puis, on fait un métier où je dirai, on a la chance de pouvoir aider beaucoup plus de personnes sans s’en rendre compte. Je suis surpris des fois quand je reçois des emails de remerciement, la personne fait référence à des trucs que j’ai partagés il y a 2 ans, il y a 3 ans, alors que c’est juste notre première interaction avec cet email. Et oui, oui, ça je…
Ling-En : Moi j’ai une anecdote hein, je crois qu’il y a 2 personnes… J’avais un blog sur le développement personnel pour les hommes, il existe toujours, il s’appelle « esprit vif » et j’avais écrit un jour un article, c’est « 9 raisons de se suicider » ou « de ne pas se suicider » en fait. J’ai utilisé mes compétences de SEO pour être bien référencé pour les mots « comment se suicider ». Un jour, je ne sais pas comment, j’ai tapé ça, ce n’est pas pour moi du tout, mais bon j’ai tapé ça et par curiosité, je suis tombé sur des articles plus ou moins sérieux qui donnaient des conseils. Et moi j’étais là, je ne suis pas d’accord, on ne va pas laisser des gens donner des conseils pour les gens qui veulent se suicider. Donc, j’ai utilisé mes compétences de SEO et j’ai fait en sorte d’être référencé pour « comment se suicider ». Evidemment je dis tout le contraire, je donne 9 raisons de ne pas se suicider. C’est un des articles qui est plus commenté. Il y a des gens qui m’ont écrit, 2 personnes qui m’ont écrit et qui m’ont dit bah merci pour ton article parce que voilà, aujourd’hui grâce à ton article, je ne vais pas me suicider. Et quand tu as ce genre d’impact, waouh ! C’est fort. Après, c’est aussi une responsabilité, je veux dire, je n’espère vraiment pas que quelqu’un a lu l’article parce que l’article il est un peu ironique. Et il y a des gens qui trouvent l’article moyen, mais il y a aussi des gens j’espère qui n’ont pas fait de mauvaises choses en lisant l’article, je ne sais pas, tu vois je ne pourrai pas savoir. Mais en tout cas, ce genre de responsabilité, c’est le genre de responsabilité que je veux avoir. Parce que je suis persuadé qu’on est passé sur cette terre pas juste pour vivre comme des insectes et des fourmis, tu viens, tu meurs et puis c’est terminé quoi, non. Je pense qu’on est là pour avoir un impact dans la vie des gens. Et quand on veut vraiment aider les gens, on aime les gens et qu’on fait tout notre possible pour aider les gens, bah au final ça aide les gens.
Nassim : Oui, oui, je suis d’accord. Le blog n’est qu’un petit moyen au service d’une mission bien plus grande. J’ai un peu la même vision que toi sur ce sujet, mais aujourd’hui il sera question de toi et non de moi. Donc, je vais continuer avec mes questions.
Ling-En : Ça marche.
Nassim : J’ai parlé tout à l’heure de ce moment de réussite où tu avais organisé cette conférence, mais du coup tu en as organisé d’autres, depuis il y a une nouvelle formule, une nouvelle édition cette année.
Ling-En : C’est ça. Alors en fait, j’ai fait 3 conférences SOLOPRENEUR, dont une qui m’a mis en mini dépression, parce que c’était l’année où je n’avais pas encore démissionné du coup je faisais tout en même temps, j’étais juste trop crevé pendant 3 jours, j’étais mort. Bref, 2014, 2015, 2016 après j’ai fait des petits mi-top et aujourd’hui bah là il y aura la 3e édition de la rencontre SOLOPRENEUR en octobre 2019. La rencontre SOLOPRENEUR c’est un plus petit format, c’est 30 à 40 personnes. Ce n’est pas seulement des conférences, mais c’est des tables rondes où les gens peuvent discuter et poser leurs questions. Il y a des experts qui répondent, il y a des temps de discussion en groupe, de réflexion, pas seulement sur le business mais sur l’aspect d’aide perso, sur le mindset, l’état d’esprit. Et donc, j’ai appelé ça une rencontre parce que, il y a un temps de networking tout ça, le soir il y a un diner ensemble. Donc, c’est très relationnel et c’est ce qui manque aujourd’hui, parce que tout le monde est derrière son ordinateur. Et j’ai appelé ça la rencontre SOLOPRENEUR parce que, je veux qu’on vienne tous au même niveau. Je discute avec les gens, expert, pas expert, on est tous là pour s’entraider. Donc, c’est intimiste que j’ai voulu créer pour aider les gens. Maintenant, j’ai parlé beaucoup de changer les vies des gens et tout, c’est aussi du business. C’est-à-dire que, quelqu’un qui vient à la rencontre SOLOPRENEUR, qui m’entend parler, qui voit que je suis bienveillant, je suis compétent, que je suis une figure d’autorité parce que je suis bien entouré. Bah que je lui pitch un produit après ou pendant les jours d’après, ça converti beaucoup, beaucoup mieux. Parce qu’il faut que les gens comprennent qu’un évènement, on ne gagne pas d’argent sur les évènements. Bon, là je n’en perds pas, j’en gagne même un peu, mais vu le temps que je passe dessus, c’est accessoire. Par contre, les relations que tu crées, avec les partenaires aussi d’ailleurs, ça te permet de gagner de l’argent après. Voilà, si ça peut aider les gens à ce niveau-là, si vous pouvez créer des évènements, même des petits évènements, ça peut être très, très profitable. Même des évènements à 3, 4, 5 personnes, c’est déjà pas mal.
Nassim : J’avais pu tester un peu ce que tu avais dit en proposant pas mal de coaching gratuit à mes abonnés les plus motivés. Et c’est vrai que les gens d’abord sont contents d’échanger, de partager, de pouvoir parler de leur projet, d’avoir un avis extérieur. Et puis, avec une bonne partie, vu que la personne arrive à voir que tu peux apporter quelque chose, que tu n’es pas là nécessaire que pour vendre des choses, mais si tu as la possibilité d’être utile en vendant quelque chose pourquoi pas, ces personnes-là peuvent devenir de très bons clients par la suite.
Ling-En : Bien sûr. Moi j’ai des clients qui deviennent amis aussi.
Nassim : Ok, d’accord. Ecoute, on va parler un petit peu de blogging maintenant. Donc, tu t’es lancé il y a pratiquement une dizaine d’années, et aujourd’hui comment est-ce que tu vois le monde du blogging en 2019 par rapport à ce qu’il était il y a 10 ans de ça. Qu’est-ce qui a changé ?
Ling-En : Déjà, la définition. Pour moi, le blogging, comment moi je l’entends c’est contenu écrit, audio et vidéo. Parce que si on ne parle de que blogging en mode écrit, je pense que c’est compliqué parce que les modes de fonctionnement ont changé. Je parle comme si j’avais 50 ans, mais en fait c’est ça, en 10 ans il s’en est passé des choses. En fait tu as la 4 G qui est arrivée, faire des vidéos ce n’est pas cher, tout le monde en fait, la podcasts audio ça se généralise de plus en plus. Donc, pour moi déjà, la définition du blogging c’est créer du contenu disponible sur le web pour aider les gens. Donc, pour moi j’inclus YouTube, le podcast audio et l’écrit. Et sinon, ce qui a changé c’est qu’il y a beaucoup plus de gens qui suivent, qui consomment. Je n’inclurai pas tellement, mais presque certains réseaux sociaux comme Instagram où quelques fois on peut écrire des pavés, c’est presque du blogging pour moi, mais bon on va limiter ça quand même. Et donc, oui les gens aujourd’hui passent des heures et des heures tous les jours. Donc, ça fait de plus en plus de possibilités de créer des liens avec ces gens-là. Beaucoup plus de vidéos. Moi j’ai publié, je ne sais pas, plus de 500 vidéos aujourd’hui, donc je fais principalement des vidéos, je fais de moins en moins d’articles. Et en fait l’idée, et c’est ce que je recommande, c’est d’utiliser le medium qui s’adapte le plus à notre message. Par exemple, quand je fais un listing, mes livres favoris, l’équipement vidéo que j’utilise, ou comment créer un podcast audio, je vais faire un article écrit. Pourquoi ? Parce que ça se modifie rapidement, les liens se changent rapidement. Donc c’est toujours à jour en quelques clics. Alors qu’une vidéo en audio, tu ne peux pas changer. Voilà, donc pour moi l’écrit, ça va être cette utilisation-là. Pour mon contenu un peu plus formel, un peu plus instruction, formation, ça va être des vidéos, 5 à 10 minutes où je donne des conseils. Pourquoi ? Parce que c’est plus rapide à tourner. Moi je mets une caméra, je mets quelques lumières et en une heure je peux tourner 3, 4, 5 vidéos. Ce ne sera pas hollywoodien, mais je peux faire, en une après-midi si je voulais, je pourrai faire 15, 20 vidéos. Alors, que je ne pourrai pas faire 15, 20 articles. Donc, j’ai la compétence et la connaissance pour faire des vidéos comme ça. Et l’audio, c’est mes formats plus longs. Par exemple, le prochain épisode que je vais faire, je vais parler du parallèle entre… voilà j’ai passé mon examen du permis de conduire. Le parallèle entre se former à la conduite et l’entreprenariat. Et ça, ça va durer une demi-heure — 45 minutes. Je ne peux pas parler une demi-heure — 45 minutes face à une caméra et juste raconter ça, alors qu’en format podcast audio, les gens écoutent ça pendant qu’ils sont en voiture justement, pendant qu’ils courent, c’est un peu plus conviviale comme format. Donc voilà, je vais adapter les formats en fonction de ce qui m’arrange et je vais aussi calculer le retour sur investissement. Clairement aujourd’hui, je ne vais pas prendre 4 heures pour écrire un article de blog si je sais qu’il ne va pas être très lu. Alors, qu’il y a 5 ans, l’article aurait eu plus de chances d’être lu. Si on réfléchit en termes de SEO par exemple, de référencement naturel, aujourd’hui, publier une vidéo sur YouTube, peut être bien plus profitable que le même temps que tu vas passer pour écrire un article. Parce que YouTube appartenant à Google, tu peux être référencé bien mieux, ta vidéo peut sortir et en dessous de la vidéo tu peux mettre un lien vers ton produit, faire un appel à l’action vers du coaching, etc.
Nassim : Et c’est des prospects ultras qualifiés que tu obtiens. Forcément, ceux qui passent par YouTube et qui cherchent la solution à un problème, bah forcément…
Ling-En : Et qui a regardé 10 minutes de vidéo, bah oui c’est…
Nassim : Oui, cette personne là… Ok. J’imagine qu’il y a pas mal de personnes qui doivent te poser cette question, on doit te dire quelque chose du style bah écoute Ling-En c’est très bien ce que tu fais, nous le blogging ça nous intéresse mais voilà toi tu t’es lancé à un moment où il y avait peut-être plus d’opportunités, aujourd’hui tout semble saturé. Est-ce qu’il y a encore de la place pour lancer des blogs, qui permettent ensuite de créer un business en ligne ?
Ling-En : Bah le blog aujourd’hui c’est ce que je fais moi, plus moi-même. Parce que j’ai changé d’assistant donc je n’ai plus exactement le même système. Mais je fais un podcast audio, qui va être disponible sur Appel podcast, Google podcast, Spotify et je fais un article sur mon blog avec le lecteur audio, (Mauvaise audition 32 : 39), les gens peuvent commenter, bon ils commentent moins aujourd’hui. Voilà, donc c’est des articles comme ça avec de l’audio. Et si je voulais, je pourrais refaire une transcription pour l’optimiser, pour le SEO. Ce que je ne fais plus maintenant mais que je vais refaire c’est aussi les vidéos. Je prends une vidéo YouTube que j’ai déjà tourné, je l’intègre sur mon article de blog, et j’en fais un résumé en dessous. Comme ça, ça me permet d’être mieux référencé sur mon blog, pas spécialement sur YouTube. Et puis les articles de blog, bah je vais les faire uniquement pour mon audience, parce qu’aujourd’hui comme j’ai des milliers d’abonnés par email, j’ai le « luxe » de pouvoir leur dire, allez lire mon article. Mais si je devais tout recommencer à partir de 0 en 2019, je ferai un blog, mais ce serait plus un blog vitrine en mode, si tu me suis sur YouTube, va sur mon blog pour voir mes articles et mes autres vidéos. Si tu me suis sur le podcast, va voir ailleurs. Si tu me suis sur Instagram, va sur mon blog pour télécharger. Ce sera plus vitrine aujourd’hui si je devais démarrer de 0.
Nassim : Donc, si je comprends bien ce que tu dis, parce que c’est super intéressant et super important, tu conseilles quand même aux personnes qui veulent se lancer sur internet de cibler d’abord les médias ou les canaux où leurs prospects sont présents et, j’imagine ça, ça reste toujours d’actualité, de leur donner du bon contenu quel que soit le format et d’avoir peut-être un blog, qui permettrai de centraliser tout ça.
Ling-En : Oui, parce qu’encore une fois, YouTube, Instagram, ça c’est un piège parce que ça ne vous appartient pas. Moi pour le moment j’héberge tout sur YouTube mais je pourrai tout télécharger. Alors que ton blog, t’appartient et que, à un moment donné par exemple, si tu veux créer des partenariats, si tu veux écrire un livre, être intéressé par un éditeur, à un moment donné il faut tu donnes une adresse URL. Et donner un youtube.com/user/quelque chose, bah non. Autant donner ton site vitrine avec une partie blog et tout est sur ce site-là. Si tu veux, c’est ton portfolio, ton catalogue. Donc ce sera plus ça. Et un dernier point peut-être c’est que quand tu récupères l’email des gens, bah le seul moyen de le récupérer c’est sur son propre site. Tu ne peux pas récupérer des emails sur YouTube, sur Instagram. Donc, il faudra quand même un blog, un site où tu auras une page de capture d’emails.
Nassim : D’accord. En tout cas mieux vaut essayer de capitaliser sur les autres médias, parce qu’aujourd’hui il y a peut-être un peu plus d’espace et le rapport « investissement temps/retour sur investissement » est plus intéressant. Et d’avoir le blog comme socle pour consolider, solidifier le tout. Ok. Quand on s’intéresse au blogging généralement, il y 2 écoles sur le sujet que je vais aborder. Certains vont te dire, tu dois absolument blogger sur ta passion, d’autres vont te dire non, non, non évites ta passion, ça peut être un piège, parce que si ça se trouve, ta passion n’est pas monétisable. On comprend que ça t’intéresse, mais ne vas sur ça, essaye d’aller sur tout à fait autre chose. Comment est-ce que tu résous ce dilemme ?
Ling-En : Bah en fait, pour moi c’est simple j’ai réussi à le formaliser. Si tu veux il y a 2 types d’entrepreneurs : Il y a l’entrepreneur opportuniste et il y a l’entrepreneur passionné. Aucun n’est meilleur que l’autre, c’est juste que voilà…
Nassim : C’est 2 entrepreneurs différents.
Ling-En : Typiquement, mon frère quand il est arrivé en France à l’âge de 12 ans il a travaillé, il n’avait pas diplôme, il devait gagner de l’argent bah il a monté un restaurant chinois. Pourquoi chinois, parce que c’est ce qu’il savait faire et que ça marchait. Et puis il a ouvert un bar à tabac, pourquoi, parce que ça marchait. Et après il a reouvert un restaurant chinois avec des buffets pourquoi, parce que ça marchait. Donc, tu peux aborder l’entreprenariat en allant voir les opportunités et ça peut être ta passion. Tu peux aimer faire ça, faire des sites de niche, aller chopper… Typiquement ceux qui font du drop shipping rentrent dans cette case-là. Maintenant moi, c’est vrai que ma philosophie et mon enseignement c’est de pousser les gens vers leurs passions, pour plusieurs raisons. Tout d’abord pour moi c’est plus pédagogique. C’est-à-dire que si tu dis à quelqu’un, vas-y, va trouver des idées et monte un blog et tout. Il va voir au bout de 2 mois qu’il n’aura pas de trafic, il va abandonner. Alors que si tu aimes voyager, écris des articles sur le voyage, il y a plus de chance qu’elle tienne. Deuxième avantage c’est, si tu veux créer une marque personnelle, eh ben tu ne vas pas créer une marque personnelle un jour sur la séduction, l’autre jour sur l’élevage d’animaux, etc. Donc, pour te créer une marque personnelle, il te faut avoir une ou 2 passions autours des quelles graviter. Alors, la marque personnelle rapidement, c’est ce qu’on appelle le personnal Branding. C’est votre identité. Quand je vous montre le logo Appel, vous avez certains termes. Ce que tu disais tout à l’heure un peu, pourquoi certaines personnes m’aiment, parce que j’ai mon branding à moi, j’ai ma marque personnelle. Et pourquoi la marque personnelle est intéressante, c’est parce que si vous créez une forte marque personnelle, non seulement vous allez gagner de l’argent aujourd’hui et demain et après-demain, mais jusqu’à la fin de votre vie. Si vous créez une marque personnelle puissante, et que vous créez des fans et une communauté autour de vous, il y a 0 risque que vous fassiez faillite. Alors que si vous faites drop shipping, vous faites des sites de niche et que demain Google change de référencement son algorithme, bah vous êtes fini. Vous dépendez des autres. Pour moi je recommande je recommande d’aller sur la passion parce que c’est plus pédagogique, parce qu’on va travailler sa marque personnelle, et parce que j’estime que c’est plus épanouissant. Maintenant tu peux me dire, oui moi pendant 40 ans je peux créer des sites de niche et vendre des produits en drop shipping et ça va m’éclater, je vais te dire ouais mais, est-ce que tu ne fais pas ça pour l’argent en fait plutôt ? Donc, après voilà il y a des gens qui aiment l’argent, respect, mais moi ce n’est pas mon approche du business. Voilà pourquoi je vais pousser des gens plus vers l’entreprenariat de passion.
Nassim : Et puis, j’imagine, parce que je sais que tu adores la lecture et tout ce qui est lecture sur la partie développement personnel, il y a aussi un avantage énorme à rester sur un sujet, c’est que tu te spécialises dessus, tu mets tous tes efforts sur un sujet, tu deviens expert. Et après un certain temps, tu récoltes les fruits de cet investissement sur la durée. Donc, je fais référence à « The one thing » et au livre de qui s’appelait « The compound effect », je ne sais pas si tu les as lus en anglais ou en français.
Ling-En : Pas lu encore « l’effet cumulé », mais de « The one thing » je l’ai lu.
Nassim : Ok. Ce que tu dis ça va un peu dans…
Ling-En : Oui, c’est ça. Bah moi je connais des gens, je ne vais pas les citer, mais tous les 6 mois ils changent d’activité et… bah voilà rien n’est stable et rien n’a le temps de croitre. C’est comme si tu avais… j’ai des plantes là-devant moi. C’est comme si tu avais un litre d’eau et que tu essayais d’arroser 20 plantes avec un litre d’eau. Peut-être qu’il valait mieux être focus que 2, 3 plantes pour les faire vraiment croitre.
Nassim : Et puis tu rates de cette manière la partie connexion entre ce que tu fais et la mission que tu te donnes. Il y a plein de personnes qui vivent très bien sans avoir cette connexion-là, mais c’est vrai que quand on l’a, les journées ont un autre sens.
Ling-En : Ouais. Et puis quand il y a des bas, des échecs, tu te relèves plus facilement. Parce que c’est ça, c’est ce que tu dis, ce que tu fais à un sens parce que ça fait partie de ta mission de vie. Et donc si tu trébuches un peu alors que tu es dans la bonne direction, c’est mieux que de faire un sprint dans une mauvaise direction.
Nassim : Ok. En parlant de dilemme à résoudre, on en a résolu un peu, un à l’instant, le syndrome de l’imposteur, je ne sais pas si tu y as été confronté à tes débuts, parce que quand tu commences à parler d’un sujet, quand bien même il te passionne mais peut-être tu n’as pas encore la légitimité nécessaire, bah tu résous ça comment ? Sachant qu’il y a plein de personnes qui se retrouvent dans cette situation.
Ling-En : J’avais fait une vidéo sur ça. Pour moi la première manière de résoudre ce syndrome c’est de monter en compétence. Je ne vais pas tchatcher les gens. Bah, peut-être vraiment tu n’es pas compétent. Si tu n’es pas compétent et que tu as le syndrome de l’imposteur bah…
Nassim : C’est que tu es un imposteur
Ling-En : C’est bien, heureusement. Parce que, il n’y a rien de pire que quelqu’un qui est nul et qui se croit bon. Donc si tu as le syndrome de l’imposteur, peut-être qu’il faut que tu montes en compétence, il faut que tu suives des formations, il faut que tu lises des livres, il faut que tu regardes plus de vidéos YouTube. Et tes compétences, au fur et à mesure qu’elles vont monter, ta confiance en toi va monter et puis ce sera mieux. Deuxième chose, c’est une mauvaise compréhension. Et cette mauvaise compréhension c’est qu’on se dit que, il faut que je sois à un certain niveau pour aider les gens, il faut que j’aie un diplôme pour aider les gens, il faut que j’aie une certification de coach pour être coach. Chose qui est en partie vrai, mais si tu veux, je vais te donner un exemple. Si toi, tes enfants ont besoin de cours particuliers en mathématique, ce ne serait pas une bonne idée d’avoir un prix nobel de mathématique qui viendrait donner des cours à ton enfant. Parce que ton enfant, il n’a pas besoin d’un tel niveau et ce gars-là, il ne va pas avoir l’empathie pour ton enfant, parce que lui il travaille pour des choses bien plus importantes. Et puis de toute façon, tu n’auras pas l’argent pour payer un prix nobel pour tes enfants. Donc, vous si vous êtes un peu plus que débutant et que vous avez appris des choses, et que vous pouvez aider des gens, vous ne pouvez peut-être pas aider tout le monde, mais vous pouvez aider des gens qui sont en dessous de vous. Eh ben, à partir du moment où vous pouvez aider des gens, c’est ce qui compte. Ce n’est pas votre diplôme, ce n’est pas une certaine idée de l’entreprenariat. Est-ce que vous aidez des gens ? Et moi si tu veux que je sois honnête avec toi, moi quelques fois je me suis posé cette question. Mais Ling-En aujourd’hui tu formes les gens à gagner de l’argent et c’est comme ça que tu gagnes de l’argent. Alors, bon il s’avère que ce n’était pas totalement ça parce que j’ai été salarié, j’ai fait du community management, j’ai fait plein de choses qui n’étaient pas liées à ça. Mais, c’était dans le domaine du marketing. Sauf que la réalité c’est quoi, c’est que si tu vas voir mes clients, ils vont te dire Ling-En nous aide vraiment. Et c’est ça qui compte au final. Et si tu ne fais pas l’effort d’aider les gens et que tu n’as pas feedback, si les gens ne te disent pas bravo, tu m’as aidé, eh ben tu vas avoir ce cercle vicieux. Donc, il faut enclencher un cercle vertueux qui est, tu vas aider les gens, tu vas leur faire payer, ils vont te remercier et puis tu vas monter en compétence. Parce qu’à chaque fois que tu aides des gens, tu montes en compétence et à un moment donné tu vois que tu es limité donc, il faut que tu te formes. Et donc, ça créé un cercle vertueux et il faut rentrer là-dedans. Donc, voilà la bonne compréhension à avoir, monter en compétence, avoir de l’expérience concrète. C’est-à-dire voilà, concrètement tu as des clients qui te disent que tu es fort. Et puis, après, à un moment donné s’est aussi de savoir s’écouter. Moi ma passion c’est ça quel que soit ce que les autres pensent, c’est vraiment ça. Ma passion c’est ma mission de vie. Peut-être que les gens ne le voient pas encore mais moi je suis sur ce chemin là et il y a des moments où il faut se fermer un peu au regard des autres et prendre son chemin.
Nassim : Et puis on remarque aussi, je ne sais pas si tu fais le même constat, qu’il y a des personnes qui n’ont pas une analyse juste sur elles-mêmes. Elles ont peut-être tendance à se sous-estimer alors que si elles savaient tout simplement mettre en avant certains éléments de leurs parcours, ça pourrait donner une tout autre image sans être forcément illégitime ou sans forcément raconter des bobards ou autres pour enjoliver un parcours. Non, il y a souvent des éléments tout à fait valables et qui ont de la valeur pour les autres comme tu disais un peu plus tôt, mais que les gens oublient, ou ne savent pas mettre en avant.
Ling-En : Pendant que tu dis ça, j’ai eu un petit déclic dans ma tête pour analyser ça, c’est la chose suivante : C’est qu’en France, on est très pudique par rapport à sa vie personnelle. Du coup, on ne valorise pas son expérience personnelle, on valorise son savoir et ses compétences. On ne valorise pas son expérience personnelle. Aux Etats-Unis, il n’y a pas de problème avec le story telling. C’est-à-dire que moi par exemple si j’ai fait une dépression, je schématise, en France c’est un échec. Aux Etats-Unis, c’est une expérience que tu as gagnée. Et donc, le coach en développement personnel aux Etats-Unis, il va être en mode, moi j’ai vécu une dépression, je sais ce que vous ressentez et je peux vous aider parce que je suis passé par là. Mais sauf que si en France, la même personne se dit, je ne vais pas parler de ma dépression, les gens vont croire que je suis nul, ils vont me juger. Tu ne parles pas de ton expérience et du coup la personne en face se dit, pour qui tu te prends, pourquoi tu crois que tu vas m’aider, tu n’as aucune expérience. Alors que non, tu as une expérience de dingue, mais comme tu es pudique, tu ne fais pas de story telling, tu ne mets pas en valeur ta marque personnelle, eh ben du coup tu ne valorises pas tout ton vécu alors que ton vécu est parfois plus important que ton savoir et tes compétences.
Nassim : Des fois aussi c’est capitaliser sur ses succès que les personnes n’arrivent pas à faire. Je vais te donner un exemple que j’ai vécu personnellement. Quand j’ai relancé mon blog sur le travail à domicile, j’étais un inconnu pour beaucoup de personnes qui étaient déjà actives dans le milieu que j’essayais d’aborder. Il y a une personne qui avait accepté d’être interviewé par moi, sachant qu’il y a quelques années encore, j’étais un inconnu pour beaucoup de personnes. Beaucoup de personnes avaient dit non, on ne te connait pas, ça ne nous intéresse pas. Dans l’immédiat, des gens peuvent décliner poliment. Puis, parce qu’il y a eu un seul succès, j’ai pu aller taper de nouveau à certaines portes en disant voilà les amis, voilà ce que je fais est-ce que ça vous intéresse ? Et puis tu commences à accumuler les points positifs, et le succès appelle le succès, tu arrives à évoluer plus rapidement. Parce que tu utilises ce que tu as obtenu, pour obtenir de nouvelles choses.
Ling-En : C’est super inspirant et c’est une parfaite illustration. Pareil pour moi, j’ai pas mal interviewé et c’est beaucoup plus facile d’interviewer des gens quand tu as déjà interviewé d’autres personnes. On revient toujours à ce truc qu’on dit tout le temps nous les formateurs, c’est bah il faut se lancer, il faut faire le premier pas, vous verrez, ce n’est pas si difficile que ça, et si c’est difficile la deuxième fois ce sera moins difficile. Donc, il faut toujours faire un premier pas. Les gens parfois passent plus de temps à douter, à réfléchir, à s’auto valider le fait qu’il ne faut pas se lancer, plutôt que d’utiliser ce temps et cette énergie pour se lancer. Ils auraient eu beaucoup plus de résultats déjà.
Nassim : Ok. Ecoute, on a quand même abordé pas mal de sujets intéressants, et capitaux pour la partie blogging, comment réussir à tirer son épingle du jeu dans ce domaine. Là, j’aimerai un peu qu’on parle de toi hors boulot. Je sais que tu es passionné de foot et je ne vais pas lancer ce sujet avec toi parce que, bon ce n’est pas le bon moment pour, mais on gardera ça pour une autre fois. Aujourd’hui quand tu ne travailles pas, qu’est-ce que tu fais, qu’est-ce que tu aimes faire, qu’est-ce que tu voudrais faire ? Comment est-ce que tu vois les choses ?
Ling-En : Moi je passe, énormément, énormément de temps avec mon épouse, parce qu’avec mon épouse, on s’est mis en couple un an et demi avant notre mariage, on ne se connaissait pas trop avant. Ça surprend beaucoup de gens mais voilà, comme je n’ai passé beaucoup de temps avant le mariage, ce n’est pas que je me rattrape mais pour moi, c’est important parce que c’est ma meilleure amie, je suis son meilleur ami normalement. Et pour moi c’est fondamentale dans ma vie personnelle de prendre soin de ma famille. Et même si ce n’est pas l’objectif, prendre soin de ma famille est bien dans ma vie personnelle, ça m’aide énormément dans mon business. Donc, je passe du temps avec ma femme, je vais un peu au cinéma, je vais au restaurant avec eux, je vois moins d’amis depuis que je suis avec elle, mais quand même. Je vais à l’église, je passe du temps avec les amis de l’église aussi. Je suis chrétien évangélique donc, tous les dimanches je vais à l’église avec ma femme et mon neveu. Je voyage aussi, ma femme aime bien voyager, elle est originaire d’alsace, donc on a l’occasion d’aller là-bas. Et puis sinon, on joue aussi, moi je joue beaucoup à mon smartphone, en ce moment ça s’appelle Brawl Stars, le jeu sur lequel je passe des heures et des heures. Et avec mon épouse on joue un peu à des jeux de société aussi. Voilà, je pense que c’est assez complet.
Nassim : Ok d’accord. Ah oui, donc tu es normal, tu n’as pas de super pouvoir, non, non ta vie est bien normale, bien rangée.
Ling-En : Ouais, comme je te disais, avant je travaillais peut-être 60, 70 heures par semaine, depuis que je suis marié, c’est 40 heures. Parce que ma femme veut passer du temps avec moi, mais du coup, je suis devenu beaucoup plus productif. Ce qu’avant je mettais 2 heures à faire, aujourd’hui je ne mets qu’une heure à le faire, voire moins.
Nassim : Oui, oui. Pour pouvoir te consacrer à autre chose.
Ling-En : C’est une motivation. On ne va pas parler de foot, mais s’il y a un match de foot ce soir ou une séance de ciné que tu veux voir avec tes amis, c’est plus motivant. Moi, il y a des jours où avant quand j’étais célibataire, j’organisais des séances de ciné à 20 h, pour me pousser à arrêter à 18 h 30, pour être hyper productif. Et comme par hasard, mais ce n’est pas un hasard, je le sais, entre 16 h et 18 h, je cartonnais. Alors que quand je n’organisais rien, je travaillais jusqu’à 10 h, 11 h, minuit et puis c’était n’importe quoi. En puis fait, je ne travaillais pas vraiment.
Nassim : Quand dans la vingtaine tu n’as pas cette pression-là, de terminer plutôt pour faire autre chose, c’est tranquille. Ok. Alors je le disais plutôt, tu es passionné d’apprentissage et de développement personnel. Donc, c’est quoi les sujets que tu creuses en ce moment ?
Ling-En : C’est l’auto discipline. J’ai un coach, c’est un Américain, il s’appelle Chris Pavone, il me coach un peu sur l’auto discipline. En fait, j’étais venu, je lui disais que je voulais perdre du poids mais voilà, c’était assez lent. Bref, je lui parlais de plein de chose et on est arrivé au fait que bah en fait, le problème de ma vie c’est l’auto discipline. Donc je travaille pas mal sur ça. Je lis un livre qui s’appelle « Atomic habits », Il n’est qu’en anglais je pense. Donc, des habitudes atomiques, dans le sens, des mini habitudes, des toutes petites habitudes qui peuvent transformer ta vie. Donc, ça, ça m’intéresse parce que je me suis auto diagnostiqué avoir le TDA, c’est-à-dire le Trouble du Déficit de l’Attention. Où voilà j’aime bien faire tout plein de choses, avoir multi tâches, avoir plusieurs onglets d’ouverts. Et en fait, mon problème c’est que je sais ce que je dois faire, je vais même sur mon planning, ce que je dois faire le jour même, mais à la fin de la journée je me rends compte que je ne réalise pas tout. Donc vous imaginez, si on était dans un monde où les gens savaient ce qu’ils devaient faire, mais bon ça ce n’est pas le cas de tout le monde. Mais quand tu sais ce qu’il faut faire et que tu le fais réellement parce que tu as la discipline de le faire. Je pourrais être millionnaire dans 2 ans si vraiment j’étais discipliné, parce que je sais tout ce que j’ai besoin de faire. Donc ça c’est un peu ma thématique du moment. Comment être auto discipliné. Et puis il y a quelques mois je travaillais beaucoup l’ambition, la relation à l’argent. J’ai beaucoup travaillé sur ça et aujourd’hui je suis beaucoup plus ambitieux, je n’ai pas de problème avec l’argent et c’est aussi pour ça que j’en gagne plus mais ça c’était une grosse thématique en 2018 pour moi.
Nassim : Ok. Ecoute super. Ce sujet me parle, mais je ne vais pas trop parler de moi parce que le but c’est de permettre aux personnes de mon blog qui ne te connaissant pas de te connaitre. Mais c’est vrai que j’ai un agenda qui est irréprochable. Bien fait, sur des semaines. Tu as le plan du mois, du trimestre, tout s’imbrique parfaitement. Arrive le moment où tu dois te retrousser les manches et faire le truc que tu dois faire, mais voilà il y a toujours des tentations, il y a toujours des choses à faire. Bah je vais m’intéresser au livre là que tu conseilles. Donc, avant-dernière question, histoire de rendre cette interview un peu unique. Apprends-nous quelque chose sur toi que personne ne connait, que tu n’as jamais partagé ailleurs. Vas-y cherche. Je peux te donner 30 secondes de réflexion.
Ling-En : Waouh ! Ça c’est costaud. Une anecdote, peu importe de quelle nature ?
Nassim : Peu importe.
Ling-En : Moi j’ai des bons souvenirs de mon enfance quand j’avais 6 ans, j’ai passé un an en chine. Donc, je suis né en France mais à l’âge de 6 ans j’ai passé un an en Chine. Et quand j’étais petit, un voisin qui m’entrainait sur le toit d’un immeuble. Et en fait quand il pleuvait, ça devenait une discipline. En fait parce que l’eau ne s’écoulait pas. Et du coup je pense que les premières fois où j’ai nagé, c’était un bassin où l’eau arrivait jusqu’à mes hanches. Mais c’était sur le toit d’un immeuble dans un village chinois. C’est comme que j’ai dû nager les premières fois en Chine.
Nassim : Ce n’est pas banale.
Ling-En : Euh non. Et je ne recommande à aucun enfant de faire ça, et aux parents de faire attention s’ils ont des enfants qui veulent aller sur les toits.
Nassim : Voilà, surtout par temps de pluie.
Ling-En : Voilà.
Nassim : Ok. Ecoute je te remercie. Elle n’est pas mal cette anecdote.
Ling-En : Ouais, je ne l’ai jamais raconté.
Nassim : Et maintenant je te laisse le mot de la fin. De mon côté, j’ai adoré échanger un peu de vive voix avec toi. Et je le dis à chaque fois, mais dans mon job aujourd’hui, j’ai la chance de pouvoir discuter par mail ou lors d’interview avec des personnes qui font peut-être le même job que moi, qui sont un peu plus en avant sur certains sujets. Et les échanges sont j’espère enrichissants pour les lecteurs, mais à titre personnel, c’est toujours super d’avoir accès à l’information à la source. Donc, je te laisse le mot de la fin.
Ling-En : Très bien. Mais en tout cas c’était un grand plaisir Nassim d’être là. Merci pour cette opportunité de partager ce qui me passionne. Moi s’il y a un mot que j’aimerai partager c’est, on n’a qu’une seule vie, et le temps passe vite. Donc, à partir du moment où on n’a qu’une seule vie et que le temps passe vite, eh ben je pense qu’on doit faire le maximum pour tenter de vivre une vie épanouissante. Et je pense que l’entreprenariat, la vie professionnelle est l’un des meilleurs moyens de l’atteindre. Donc, si aujourd’hui vous n’avez pas lancé votre business, lancez-le parce que ça ne coute pratiquement rien. Ok, on peut commencer gratuitement ou avec 50 € par an, ou 100, 200 € par an. Chose qui était impossible. Mes parents, mon père il aurait rêvé d’avoir les plateformes comme ça. Mon père, il allait dans la rue, discuter avec des gens parce qu’il n’avait personne qui l’écoutait. À la maison, personne ne s’intéressait à lui, il allait dans la rue, il écrivait des articles, des choses et il les donnait aux gens. S’il avait eu la plateforme qu’on a aujourd’hui, il aurait été hyper épanoui. Donc, aujourd’hui faire un job qui ne nous plait pas, ne pas essayer de vivre ses rêves, c’est presque, j’essaye de peser mes mots, mais c’est presque déshonorer tous nos ancêtres, les gens qui avant nous se sont battus pour mettre fin à la guerre, qui se sont battus pour mettre fin à des maladies. Si aujourd’hui vous vivez dans un pays où il n’y a pas de guerre, vous avez la santé, vous avez un ordinateur, internet et que vous ne tentez pas un business ou vous ne tentez pas de faire quelque chose qui vous passionne réellement, bah je veux dire, pourquoi, pourquoi nos ancêtres ont fait tant d’efforts ? Je n’aime pas laisser sur des choses négatives parce que je veux toujours être positif, mais c’est ce qui me tient à cœur. Si je peux réveiller des gens, secouer des gens, tant pis je ne le fais jamais mais, en leur faisant culpabiliser de ça ou… L’idée c’est vraiment de leur faire prendre conscience de ça. C’est le plus important. Moi j’ai grandi dans des circonstances pauvres. Je sais ce que c’est que d’avoir le confort d’un appartement alors que je vivais dans un HLM, mes parents vivaient dans des endroits terribles. Donc, je me rends compte de la chance qu’on a et j’ai peur qu’il y ait beaucoup de gens qui ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont, qui se plaignent de tout ce qu’on n’a pas, alors qu’ils ne réalisent pas tout ce qu’on a. Et si je peux aider les gens à réaliser la chance qu’on a aujourd’hui, d’être aujourd’hui, eh ben si les gens réalisent ça, bah qu’ils passent à l’action, qu’ils lancent leur business.
Nassim : Ecoute c’est un super message. C’est vrai qu’on est dans un monde où les gens ne se battent plus pour quelque chose. Et cette dimension parfois elle manque chez beaucoup de personnes. Mais en tout cas c’est une superbe conclusion Ling-En. Un méga grand merci de t’être rendu disponible et d’avoir partagé tout ce que tu as partagé. Je continuerai à suivre attentivement tout ce que tu vas faire un peu partout. Que ce soit sur les réseaux sociaux, que ce soit sur ton blog, que ce soit dans les maisons d’édition, parce que je sais que tu travailles sur un nouveau projet. Et voilà, méga grand merci.
Ling-En : Merci Nassim, c’était un plaisir. Tchao.
Bravo Ling en pour le mot de la fin !
La santé et l’amour ! tout le monde ‘a pas la chance de les avoir dans la vie ! Je suis une « double malade chronique » (sclérose en plaques et gastroparésie) mais j’ai néanmoins de la gratitude pour la vie quand je tombe sur des témoignages de personnes qui ont une forme de ces maladies plus sévères que je ne l’ai.
Tu es la preuve vivante qu’on peut être un entrepreneur sur le web qui réussit tout en ayant une éthique !
Bravo aussi à Nassim qui a su parfaitement guidé l’interview !