C’est le genre de rencontre qui vous ouvre les yeux.
Et clairement, la rencontre avec Henri de la Motte Rouge et Jean Philippe Touati (alias les Learny Lawyers) fait partie de cette catégorie.
Le contexte.
J’assistais à une conférence en rapport avec le marketing Internet il y a quelques semaines.
Je consulte le programme et je suis un peu surpris.
Surpris, car la prochaine va toucher au web et à son côté… juridique.
Étrange ? On ne parle jamais de ce sujet d’habitude.
(et moi même je ne m’y suis jamais intéressé).
La présentation commence.
20 minutes plus tard, ma vision du monde a changé 🙂
Je n’exagère pas.
J’étais… totalement à côté de la plaque par rapport à des sujets comme …
Un peu de patience 🙂
Et ce n’est pas sans risque pour mon business en ligne !
Et ce qui était particulièrement chouette lors de cette conférence ?
Beaucoup de choses peuvent être corrigées ou mises en place rapidement.
Une idée a germé dans mon esprit à ce moment-là.
Et quelques semaines plus tard, Henri et Jean Philippe m’ont fait l’amitié de répondre à plusieurs de mes questions.
Si vous êtes déjà actif sur le web, ne passez pas à côté de cet interview 😉
Si vous envisagez de l’être, ne passez pas à côté de cet interview 🙂
C’est parti !
Découvrez l’interview de Henri et Jean Philippe (vidéo)
A présent, je vous laisse découvrir l’interview.
Dans cet interview vous allez découvrir…
- Qui sont Henri et Jean Philippe.
- Comment Henri et Jean Philippe sont passés de « brillants avocats » à « brillants avocats » spécialisés web.
- L’erreur a plus fréquente que commettent la majorité des web entrepreneurs (et qui peut vous exposer à de gros risques juridiques).
- Comment bien gérer tout ce qui est RGPD, et ce que vous risquez si vous vous y prenez mal !
- Comment mettent en place une politique de confidentialité en béton.
- 2 véritables « pépites » à mettre en place dès aujourd’hui pour une protection de business maximum.
Un beau programme… qui devrait ouvrir vos yeux sur énormément de choses en rapport avec votre projet web 🙂
Pour découvrir ce que proposent Henri et Jean Philippe…
Je vous invite à passer un peu de temps sur le site Learny Lawyers.
Je vous suggère également de jeter un coup d’oeil ce qu’ils proposent comme accompagnement.
Retranscription de l’Interview (pour ceux qui aiment la lecture!)
Nassim : c’est parti ! Henri, Jean-Philippe, bonjour. Je vous remercie de m’avoir fait l’amitié d’être présent pour cette interview aujourd’hui.
Henri : bonjour Nassim, c’est un grand plaisir d’être avec toi.
Nassim : le plaisir est plus que partagé. On s’était rencontré il y a quelques semaines, lors du Mastermind du sud à Montpellier. Et vous étiez présenté comme les avocats, ceux qui devaient faire une conférence pour parler à plein de web entrepreneurs, d’un sujet qui passionne beaucoup, les aspects juridiques liés au web entreprenariat. Et en toute honnêteté, j’avais été plus qu’agréablement surpris par la qualité de votre présentation et je me suis quand même fait la réflexion que, j’étais bien nulle sur la manière dont je gérais certains aspects liés au côté juridique de mes business sur Internet. On avait échangé un petit peu ensemble, et on avait évoqué un peu l’idée de faire cette interview, parce que je pense que ce que vous avez à partager, ça touche et ça concerne beaucoup de personnes qui sont actives d’une manière ou d’une autre sur le web. Est-ce que j’ai bien résumé le contexte ?
Henri : tout à fait, Nassim, effectivement, on est là, nous, on a décidé de… Je dirais, sortir un peu de notre cabinet et partager au plus grand nombre notre savoir-faire.
Jean-Philippe : c’est ça aussi la magie d’Internet, c’est qu’on peut changer d’état d’esprit, de ne pas réserver seulement à nos clients du cabinet ce savoir-faire, cette expérience que nous avons pu acquérir. Et on souhaite la partager au plus grand nombre, parce qu’on voit bien que le juridique est un aspect vraiment fondamental de toute activité économique et en particulier sur le web. Parce qu’on commet bien des erreurs et qui peuvent coûter très cher à ceux qui se lancent. Et l’idée, c’est de simplifier le chemin pour aller vers mettre en place, ce qu’il y a lieu de mettre en place pour être en pleine conformité sur le plan juridique.
Nassim : écoutez, c’est parfait. Je pense qu’il y a beaucoup de personnes qui font l’erreur de négliger ces aspects jusqu’à ce que ces personnes se prennent le mur en pleine figure. Et le but de votre démarche, c’est un peu d’essayer d’éviter les accidents.
Jean-Philippe : on est là pour éviter que les gens n’aient une douleur qui peut être assez vive. On a des exemples, on a pas mal d’exemples au cabinet qu’on a traité, des personnes se sont investies pendant des mois dans un travail acharné pour concevoir, imaginer des tas de produits et ils les vendent sur le net. Et puis un jour, ils rencontrent un vrai problème et puis là, ils s’aperçoivent, mais trop tard, qu’ils n’ont pas fait ce qu’il fallait pour être conformes.
Nassim : Henri, Jean-Philippe, je sais que vous êtes régulièrement sollicités pour des interviews et j’ai remarqué qu’à chaque fois, on vous demande un petit peu de vous présenter. J’ai décidé de vous épargner un petit peu cette corvée, et je vais essayer de vous présenter, n’hésitez pas à me corriger si je me trompe. Ça vous convient ?
Henri : oui
Nassim : ok. Vous êtes tous les deux avocats. Henri toi, tu as dix ans d’expérience dans le domaine et ta spécialité, c’est le droit de l’Internet et de la propriété intellectuelle. C’est bien ça ton domaine d’expertise ?
Henri : c’est ça, tout à fait. Droit des technologies, tout ce qui tourne à l’IT, aux technologies au sens large. Donc ça peut être de la cyber criminalité, mais ça peut être aussi l’e-réputation, droit de la presse en ligne, droit Internet.
Nassim : d’accord. Tout ce package-là, ça atterrit chez toi.
Henri : tout à fait.
Nassim : ok. Jean-Philippe toi, tu as 24 ans de barreaux et toi ton domaine d’expertise, c’est le droit des affaires et tout ce qui est conseil et contentieux. Est-ce que c’est correct ?
Jean-Philippe : exactement. Et également le droit immobilier.
Nassim : d’accord. Et le droit immobilier. Ça fait de sacrés domaines d’expertise. Et je crois que vous aviez commencé à travailler ensemble lorsque Jean-Philippe a eu la bonne idée de te confier une première affaire ou quelque chose comme ça. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?
Henri : ouais tout à fait. C’est vrai que c’est marrant. Je me lançais… Comme tu l’as dit, j’ai un petit peu moins d’expérience que Jean-Philippe, même si je le rattrape doucement…
Jean-Philippe : il ne pourra jamais me rattraper, j’aurais toujours des années de plus.
Henri : tout à fait. Et avec Jean-Philippe, le début de notre aventure et de notre histoire, c’est qu’en fait, il m’a fait confiance parce qu’il avait un dossier un peu chaud, il pourra en parler. Il s’est dit, je vais le lancer, je vais le lui confier, on va voir ce qu’il va donner.
Jean-Philippe : c’était un peu plus pervers de ma part parce que pour moi le dossier, était un dossier qui était perdu d’avance. Je me suis dit, il va aller au casse-pipe, ça lui fera une première expérience, il saura ce que c’est, et ça lui fera un petit peu de bien quelque part. Et là pas du tout, il m’a surpris de A à Z, c’est-à-dire qu’il a emporté le morceau fièrement et surtout magnifiquement. La décision était une très bonne décision qu’il a obtenue devant le juge des référés notamment. C’est un juge où il faut vraiment batailler pour obtenir gain de cause et il l’a fait merveilleusement bien. Ce qui fait que quand j’ai vu la décision, j’ai dit : waouh !
Henri : depuis ce temps, Jean-Philippe s’est dit, il faut que je bosse avec moi (Henri)
Jean-Philippe : avec lui.
Nassim : en tout cas, oui. Je pense que c’est une bonne manière de commencer une collaboration. Aujourd’hui vous travaillez ensemble sur différents dossiers classiques en rapport avec vos spécialités, domaines d’expertises, mais vous également connus comme étant les Learny Lawyers. Et c’est une autre activité qui est très reliée à la première, qui vous permet d’accompagner, d’être utile, d’aider les entreprises qui sont actives sur le web et également toute sorte de web entrepreneur. Est-ce que j’ai juste là aussi ?
Henri : tout à fait. Bah, en fait, c’est vrai que l’idée nous est venue parce qu’on avait comme client Learnybox. Jean-Philippe accompagne le fondateur de Learnybox depuis longtemps. Et à un moment donné Lorenzo Pancino nous a dit, il faut que vous, vous lanciez en ligne. Il faut que vous….
Jean-Philippe : proposiez quelque chose pour aider les entrepreneurs du web et…
Henri : ça va aider nos clients. Et donc du coup, nous, on se dit bah, on le fait. Et puis on a proposé quelque chose et là, on a eu en fait l’opportunité… On a toujours été dans l’innovation…
Jean-Philippe : surtout, on a vu qu’il y avait une vraie demande, un vrai besoin pour le juridique et où les personnes manifestaient une certaine inquiétude avec ce domaine. Et surtout une recherche qui ne leur permettait pas d’avoir des solutions simples, efficaces, économiques. Ce qui fait que…
Henri : grâce aux outils que proposaient Learnybox, on a vu qu’on pouvait répondre à des besoins d’une autre manière, à apporter le savoir-faire de notre cabinet qui est généralement quand même réservé à une élite, on ne va pas se le cacher ; de l’apporter au plus grand nombre, de diffuser, de partager. L’objectif étant d’aider les entrepreneurs à pouvoir se lancer de manière extrêmement simple, rapide et économique avec du coup du savoir-faire que nous, on a acquis pour ces entrepreneurs aux côtés des meilleurs entrepreneurs du domaine.
Nassim : d’ailleurs, je vais reparler de la présentation à laquelle j’avais assisté lors du Mastermind du sud, où effectivement je ne voyais pas que certains sujets que j’avais tendance à gérer, on va dire, d’une manière rapide, pouvaient potentiellement me causer de gros soucis dans le futur. Et je peux vous donner des exemples. Tout ce qui est RGPD, j’ai fait les choses plus ou moins correctement, ce n’est pas nickel, en tout cas il y a des risques, il y a des failles, je l’avoue, dans la manière dont j’ai mis en place les choses. Tout ce qui est politique de confidentialité, je pense que le nombre de web entrepreneurs qui s’inspirent de politiques de confidentialités, qui existent sur d’autres sites web… Il y en a des tonnes, mais ça ne veut pas dire pour autant que c’est la bonne approche. C’est vrai que ça avait été une toute petite claque pour moi ce jour-là. Et d’ailleurs, j’aimerais creuser avec vous deux aspects que je viens de mentionner. Aujourd’hui, côté RGPD, c’est quoi les gros risques que vous voyez ? C’est quoi les grosses erreurs que vous remarquez sur le marché ? Qu’est-ce que ça peut causer comme risque potentiel ?
Henri : le RGPD, c’est vrai qu’on en a beaucoup parlé, il est entré en application le 25 mai 2018. Ça ne veut pas dire qu’il n’y avait pas de réglementation qui existait avant. La grosse différence en fait, c’est que ça a considérablement alourdi les sanctions. On va jusqu’à 20 millions d’euros d’amende en cas de non-respect. Alors, évidemment ça ne va pas s’appliquer, les 20 millions c’est une amende qui n’est pas là pure s’appliquer pour les personnes qui se lancent, mais ça positionne finalement les stries du régulateur, du législateur sur une question qui est maintenant une question importante, où il y a aussi des risques pénaux. Si on ne respecte pas le RGPD, on peut se retrouver devant un tribunal correctionnel. Donc c’est important de le savoir. Entre un dealer de drogue et un voleur à la tire. Nous, il nous est arrivé de citer des personnes dans le cadre de dossiers qu’on a, pour des violations du RGPD, devant le tribunal correctionnel. Donc, il y a un vrai risque et les peines à la clé, c’est 5 ans d’emprisonnement, théorique encore une fois, ce ne sont pas des peines que vous allez avoir.
Jean-Philippe : il faut bien voir que le traitement des données personnelles est un enjeu majeur, c’est de l’or. Les informations connues sur les uns et les autres ont une vraie valeur. Et le législateur veut montrer par cette réglementation qui est à l’échelle européenne, que vraiment, on ne rigole plus avec le traitement des données personnelles, on ne néglige plus la manière dont on traitait ces données.
Henri : ce qu’il faut savoir du coup, c’est qu’un site internet c’est là vraiment la face visible de votre entreprise et la face immergée de l’iceberg, du coup clairement si on voit que vous n’avez pas satisfait les obligations du RGPD sur votre site internet, déjà ça veut dire que vous allez collecter les données de manière illicite parce que vous n’avez pas respecté l’obligation d’information. Le RGPD ça impose d’informer correctement et de temps en temps d’obtenir le consentement correctement des utilisateurs. Donc, du coup, c’est pour ça qu’on fait une politique de confidentialité. Une politique de confidentialité, elle a vocation à informer l’utilisateur de la manière dont sont traitées ces données-là. Et si du coup, vous avez un site qui n’a pas de politique de confidentialité ou une politique de confidentialité qui est mal faite, c’est la face immergée de l’iceberg et quelque part, il faut se dire que votre entreprise viole les données de ses clients. Et ça peut déboucher ensuite sur un contrôle potentiel.
Nassim : ok. Ça veut dire qu’il y a quand même… Je remarque beaucoup de sites web qui essayent de se mettre en conformité. Du moins, en apparence, parce qu’on remarque dans les modules d’abonnement aux newsletters qu’on doit à présent cocher une case qui exprime notre consentement à l’utilisation des données que l’on transmet. Mais il y a encore pas mal de sites qui n’y sont pas encore. Je comprends qu’il y a quand même une épée de Damoclès sur la tête de ces sites web là qu’il soit petit ou grand. Vous l’avez bien présenté, c’est sûr qu’on ne va pas aller sur l’amende record pour un petit site web, mais clairement, ça montre vers quoi est-ce que ces personnes-là s’exposent.
Jean-Philippe : tout à fait. Et puis c’est vrai que c’est ce qu’on ne mesure pas, mais, la valeur d’une entreprise, c’est aussi son fichier client, c’est tout cela. Or, si on collecte de manière illicite des données personnelles, ça signifie que ce que l’on collecte est non seulement illicite, et à zéro valeur.
Henri : d’ailleurs on a une jurisprudence qui est constante de la cour de cassation, c’est-à-dire qu’on a eu plusieurs décisions dans ce sens-là, qui ont considérées qu’un fichier client qui était rattaché à un fonds de commerce, s’il n’avait pas été déclaré comme il fallait et que les formalités RGPD ou la loi informatique des libertés n’avait pas correctement été appliquée, c’était la nullité du fonds de commerce qui en résultait.
Jean-Philippe : la nullité de la saisie.
Henri : la nullité de la vente du fonds de commerce ou la cession. Ça veut dire qu’en fait, la vente du fonds…
Jean-Philippe : La vente du fond était annulée, ce qui veut dire que celui qui avait acquis le fonds avait obtenu l’annulation, donc il a obtenu la restitution du prix, mais pour autant il avait eu communication de tous les éléments du fonds de commerce, donc il a pu bénéficier de la teneur, du contenu du fonds de commerce pendant un temps, il a pu en faire ce qu’il voulait et il a ensuite demandé la restitution du prix qu’il avait payé. Donc, on voit bien que tout ça à des incidences non négligeables, c’est-à-dire qu’on croit créer de la valeur, et en réalité…
Henri : et nous si on a un message qu’on peut vous faire passer, aujourd’hui par l’intermédiaire de ton interview Nassim, c’est le juridique, si vous le traitez au démarrage clairement, ça vous coûtera beaucoup moins cher qui si vous le traitez après. Et ça vous permettra, ça, on le dit régulièrement, de mettre des fondations solides, des bases qui sont saines, parce que justement si vous le faites plus tard… Imaginons que vous avez déjà collecté des listes de 10 000 clients de manière non-conforme au RGPD, pour remettre en forme une liste vis-à-vis du RGPD à postériori, c’est beaucoup plus compliqué que si vous l’aviez faite en amont.
Jean-Philippe : c’est un double travail, et même un travail où il y a de la perte aussi. Donc, c’est compliqué.
Henri : on gagne toujours à anticiper les risques au niveau juridique et à se mettre carré dès le démarrage. Souvent, les entrepreneurs se lancent et se disent, bah, on se lance et puis on verra après sur le juridique.
Jean-Philippe : le problème c’est qu’après, il y a des choses qu’on ne peut pas régulariser. Je pense à encore un exemple Nassim, c’est quand on émet les factures et que ces factures ne comportent pas toutes les mentions, il y a des sanctions rattachées au fait de ne pas avoir mis certaines mentions obligatoires dans les factures. Donc, les factures ont été émises à un instant t, on en a émis un certain nombre parce qu’on utilise toujours le même de facture…
Henri : surtout quand on vend en ligne, on émet un grand nombre.
Jean-Philippe : des centaines. Nous, on a vu des cas comme ça de redressement, parce que précisément, en cas de contrôle, on peut se faire sanctionner assez durement parce qu’il manquait telle ou telle mention obligatoire dans les factures.
Henri : c’est 20 € par…
Jean-Philippe : non, 15 € par mention manquante, limité au quart du montant de la facture. Ça peut aller jusqu’au quart du montant de la facture, s’il y en a une centaine, ça fait ça. Et puis, en plus ce qu’il y a, si le fait de ne pas respecter l’article L441-9 du code de commerce, eh bien, on peut se voir infliger une amende administrative allant jusqu’à 75 000 € d’amende. Donc ce n’est pas…
Henri : et encore une fois, les choses pour être 100 % conformes… On ne va pas vous le cacher, il y a très peu d’entreprises qui sont 100 % conforme. En matière de juridique, il faut raisonner dans une logique de réduction des risques. Et franchement pour réduire considérablement ces risques, ce n’est pas si compliqué que ça quand vous avez la bonne solution. Je crois qu’on va en reparler après, mais il y a des solutions qui existent qui vous permettent finalement de vous mettre en conformité assez simplement et rapidement.
Jean-Philippe : pourquoi tous ces exemples Nassim ? C’est parce qu’on veut bien faire comprendre qu’il est important de ne pas considérer le droit comme étant quelque chose qu’on fera plutard, quand on aura le temps, mais il vaut mieux s’y mettre et se mettre en conformité dès le commencement pour ne pas avoir tous ces problèmes à gérer. On peut complètement éviter tout ça. C’est-à-dire que tout ce qu’on vous dit, c’est des choses qui peuvent arriver. Elles peuvent ne pas arriver si on n’a pas de contrôle, si on est dans une situation où on est passé un petit peu entre les mailles du filet. Mais en règle générale, plus on grandit, plus l’activité est fructueuse, plus les chances de se faire rattraper sont là, et plus c’est difficile. Plutôt on est carré, mieux ça vaut.
Henri : et puis c’est une dynamique, c’est aussi une… D’ailleurs, on donne souvent cet exemple, c’est-à-dire qu’en France, la mentalité n’est pas la même par exemple quand on accompagne des clients en Suisse ou au Canada ou en Belgique. En France, les entrepreneurs ont tendance à négliger un peu le juridique alors qu’il y a d’autres pays… En fait, ce qu’on constate dans notre clientèle, c’est que clairement les entrepreneurs à succès, et ceux qui ne l’étaient pas encore et qui le sont devenus, sont généralement, même la plupart du temps, des entrepreneurs qui ont tout de suite accordée de la valeur, de l’importance au juridique, qui en ont fait un des piliers de leur réussite.
Jean-Philippe : j’ai encore une dernière image Nassim si tu me le permets.
Nassim : oui, je suis preneur.
Jean-Philippe : je donne souvent dans les interventions que nous faisons avec Henri, cette image de la maison. Je pense que quand on a une maison où on habite, on a envie qu’elle soit solide, fiable, et qu’on s’y trouve en sécurité. C’est comme si je décidais de construire une maison, mais que je ne m’intéressais pas à la manière dont il faut mettre les briques ou mettre du ciment entre les briques. Donc, j’accumule les brisques, je les mets, je monte mon mur, mais j’ai complètement oublié de mettre le ciment entre les briques. Donc, le mur, il tient comme il tient, mais à un moment donné, il a des chances de… On ne va pas se sentir très à l’aise dans une maison qui n’a pas été consolidée par du ciment entre les briques. C’est un peu pareil avec (Mauvaise audition 19:52), c’est-à-dire que si on n’a pas mis du ciment, dès le démarrage, on a construit son mur, après il faut essayer d’insérer du ciment dans la brique du dessous, ce n’est pas évident, c’est compliqué.
Nassim : je vais tenter un autre parallèle. Est-ce qu’on peut comparer tout ça au vaccin contre la grippe. Tant qu’on n’est pas grippé, tant qu’on est en forme tout va bien, on ne voit pas forcément la nécessité. Mais le jour où on tombe malade, on comprend qu’on aurait peut-être dû se faire vacciner au début, même si c’est peut-être inconfortable pour certains, mais ça évite plein de soucis, ça évite de tomber malade par la suite. Je précise qu’il n’y a aucun lobby du vaccin qui m’influence ou je ne suis subventionné d’aucune manière, c’est juste pour l’exemple.
Jean-Philippe : avec le vaccin, il y a un état d’esprit. Il y en a qui sont contre, il y en a qui sont pour. Là, il n’y a pas à être pour ou contre la loi, parce que le droit s’impose. Le droit est roi quand il s’agit de mettre en place une activité. On ne peut pas la mettre comme on veut, on ne peut pas se dire, je suis contre le droit, je décide de ne pas appliquer, là on se met hors la loi.
Nassim : ce que vous disiez aussi sur peut-être l’état d’esprit français par rapport à d’autres pays voisins, c’est vrai que c’est différent. J’avais eu l’occasion de travailler pas mal de temps dans une grosse boîte allemande. Ce que je vais dire, ça ne s’applique pas juste parce que la boîte est grosse mais je pense qu’il y a aussi un Mindset culturel où je me rappelle que s’il n’y avait pas l’aval du juridique pour n’importe quelle initiative, rien ne se passait. Et que les décideurs préféraient avoir toutes les garanties dès le départ pour ne pas avoir à gérer des soucis dans le futur. Et à ce niveau-là, ça peut être spectaculaire, mais le raisonnement est le même.
Henri : c’est tout à fait ça, c’est vraiment une question de Mindset. Aux Etats-Unis par exemple, un entrepreneur, il entreprend toujours avec son avocat, parce qu’il y a l’avocat qui aussi, effectivement, empêche d’avoir un certain nombre de risques juridiques. Et puis l’avocat peut générer aussi, peut aider, peut faciliter. L’avocat est un facilitateur notamment dans le business, c’est un négociateur hors pair. Jean-Philippe par exemple, c’est un grand négociateur.
Jean-Philippe : tu l’es, parce qu’on traite suffisamment de dossiers où on est amené au quotidien à négocier et à pousser justement à être en dehors des tribunaux.
Henri : on fait beaucoup de choses pour nos clients, qui les aident, facilitent, qui contribuent à augmenter et à développer leur business.
Nassim : vous me permettez de faire une super transition. Vu que vous expliquez que votre rôle ou le rôle des avocats en général, c’est d’être un peu un facilitateur, un partenaire du business, qu’est-ce que vous proposez, qu’est-ce que vous faites pour aider les entrepreneurs actifs sur le web, les web entrepreneurs ? Comment est-ce que vous pouvez leur simplifier la vie ? Comment est-ce que vous pouvez les aider à se prémunir contre tout risque d’ordre juridique auquel ils pourraient faire face ?
Henri : en fait, déjà on a notre cabinet Vous pouvez venir nous voir au cabinet, on peut vous aider à optimiser un certain nombre de choses. Et ensuite si vous souhaitez vous mettre en conformité, notamment sur le plan juridique, de manière simple, rapide et efficace, on a le pack document juridique obligatoire. On vous fournit en fait l’ensemble des documents juridiques obligatoires que vous devez mettre sur votre site internet pour être en conformité.
Jean-Philippe : il s’agit des conditions générales de vente et un certain nombre d’autres documents que l’on communique, qui sont vraiment la base absolument nécessaire pour se dire, voilà si je dois commencer… Comme on le disait tout à l’heure, si je dois commencer une activité et me mettre au carré tout de suite, c’est la manière la plus économique et la plus fiable pour pouvoir justement avancer et se libérer de souci du juridique.
Henri : d’ailleurs, je crois que tu mettras un lien vers un webinaire où on présente ces documents juridiques obligatoires. Donc, allez voir si vous voulez savoir quels sont les 6 documents juridiques obligatoires pour vendre en ligne. C’est vraiment important de le voir si vous faites du business en ligne et si vous suivez Nassim, vous en faites certainement. Donc, allez voir ce webinaire et puis allez voir notre offre qui est vraiment top, on ne vous en dit pas plus, mais allez voir ce webinaire. On a fait quelque chose de vraiment top pour vous.
Jean-Philippe : c’est ce qu’on expliquait au tout démarrage, c’est qu’on sort de notre façon de réfléchir cabinet, pour partager au plus grand nombre, le meilleur de notre savoir-faire. On met vraiment à disposition le meilleur des documents, de très haut standard en qualité.
Nassim : je vais vous faire un compliment, ce n’est pas juste pour être sympa par rapport à l’interview et tout, mais il y a quelque chose que j’apprécie beaucoup chez vous, c’est que, vous êtes vraiment en contact avec énormément des web entrepreneur qui gèrent des volumes business qui peuvent être très différents. Ça doit faire maintenant autour de 2 ans que vous, vous êtes lancé sur cette partie…
Jean-Philippe : on a commencé en 2017.
Nassim : voilà. Je vous croise maintenant partout. Et je crois que ça vous a permis aussi de bien faire évoluer ce que vous proposez, que ce soit à travers les webinaires ou à travers les petits documents que vous proposez.
Henri : depuis qu’on est dans cette aventure entrepreneuriale, nous, on est des entrepreneurs par nature avec Jean-Philippe, on a toujours souhaité innover. Et là, cette aventure est vraiment géniale, elle nous a fait beaucoup évoluer en matière de Mindset. On a envie d’offrir toujours plus, toujours mieux, d’accompagner, de soulager les problèmes que rencontrent les personnes de manière simple. Et trop souvent, on voit des avocats qui parlent un langage que les entrepreneurs ne comprennent pas. Nous, nous sommes entrepreneurs comme toi Nassim, comme ton audience, on comprend les entrepreneurs et du coup, on veut apporter des outils opérationnels et pragmatiques pour vous aider, pour aider les entrepreneurs.
Jean-Philippe : on ne donne pas simplement des conseils, on agit également, on est des acteurs sur la toile. Et on sait ce que c’est que d’entreprendre…
Henri : on connaît les contraintes.
Jean-Philippe : on est entrepreneur nous aussi. On voit bien dans la pratique les contraintes, les difficultés, ce qu’on attend, ce qu’on peut attendre d’un avocat. On utilise aussi notre posture d’entrepreneur pour améliorer et proposer des choses qui soient en parfaite concordance avec les besoins de ces entrepreneurs qui ont vraiment la nécessité d’être guidés. Les textes sont complexes, le patchwork de réglementation qui doit s’appliquer, qu’il faut suivre n’est pas simple du tout. Et nous, ce qu’on a décidé de faire, c’est vraiment de baliser le terrain. On est des éclaireurs, on balise le terrain, on dit voilà ce qu’il faut faire, voilà comment les choses doivent se mettre en place et on donne le chemin à suivre.
Henri : ce qui fait que du coup, sur un certain nombre de questions, on est vraiment à la pointe. Il n’y a pas beaucoup d’autres avocats qui ont une telle maîtrise, parce que du coup, on le fait pour nous-même, on le fait pour d’autres et on creuse les questions de manière assez approfondie pour pouvoir apporter toujours le meilleur. Et c’est pour ça d’ailleurs qu’on a été classé parmi les meilleurs cabinets français en « propriété intellectuelle nouvelle technologie, droit des données personnelles ». C’est une petite fierté, c’est une reconnaissance aussi.
Nassim : je n’ai rien de plus à ajouter si ce n’est que je vais encourager toutes les personnes qui vont regarder cette interview à aller regarder le webinaire. Parce que je pense qu’elles auront le même sentiment que moi quand je vous ai écouté pour la première fois, c’est-à-dire tien, c’est des sujets qui sont très proches, qui sont très accessibles avec des répercussions qui peuvent être potentiellement catastrophiques si on n’anticipe pas certaines choses. Ce n’est vraiment pas pour être sympa que je vous dis ça, mais si je n’avais pas vraiment apprécié la qualité de votre intervention et la manière dont vous avez su ramener ces problématiques-là un peu abstraites au monde réel auquel je fais face, cette idée d’interview n’aurait pas germé dans mon esprit et vous n’auriez pas pu me faire l’amitié d’accepter de répondre à mes différentes questions.
Henri : merci beaucoup Nassim. C’est juste là où je pense qu’on fait une différence de taille avec certains de nos confrères, c’est vraiment le conseil opérationnel. C’est-à-dire, ne pas faire du conseil pour faire du conseil, ne pas faire de la théorie juridique, non. Aider, aider, aider, réduire les risques, analyser les risques, identifier les risques et être sûr…
Jean-Philippe : et toujours donner au client la capacité de décider. On accompagne dans la décision pourquoi ? Parce qu’on va dire dans certains cas, là il y a 70 % de risque, là il y a 30 % de risque, il y a 80 % de risque. Mais chacun prend ensuite ses responsabilités. Mais c’est le client final qui in fine prend la décision.
Nassim : c’est clair, c’est une décision de taille et comme tout le monde le sait, la taille c’est important. C’est une manière un peu originale de clore cette interview. Méga merci d’avoir accepté de répondre aux questions et pour tout ce que vous avez partagé, ça doit faire une petite demi-heure qu’on discute…
Henri : je voudrais ajouter 2 pépites qui concernent finalement des erreurs que certains d’entre vous peuvent faire, et je pense que c’est intéressant d’apporter aussi quelque chose de concret. Si demain on vous fait ça, vous le corrigez immédiatement et c’est top. Déjà la première erreur, c’est au niveau du droit de rétractation. Trop d’entrepreneurs font de la vente en ligne et négligent ou ignorent le droit de rétractation. Le droit de rétractation, c’est ce qui permet, lorsque vous faites de la vente en ligne, à un client de demander à annuler cette vente. Et il a 14 jours pour le faire. Attention si ce droit de rétractation n’est pas bien traité dans vos conditions générales de vente, dans votre mail récapitulatif de la vente, et dans votre tunnel de vente, si les informations obligatoires n’y sont pas, eh ben vous pouvez être condamné jusqu’à 12 mois après la vente à la rembourser. C’est énorme, ce qui est très important. Vous avez vendu des produits physiques, mais aussi des formations en ligne, jusqu’à 12 mois, vos clients peuvent demander le remboursement.
Jean-Philippe : et le danger à ne pas le faire, à refuser, c’est qu’à partir de la demande de remboursement des intérêts courent. Et très rapidement si on ne fait pas et dans cette matière spécifique, le montant des sommes que le client peut demander à titre de remboursement, ce n’est pas le prix initial, mais parfois ça peut aller jusqu’au double du montant qu’il a payé.
Henri : donc, respectez le formalisme du droit de rétractation, ça, c’est vraiment le premier tip qu’on voulait donner. Et puis le deuxième, c’est, faites des sessions de droits. Des sessions de droits, c’est quoi ? Vous faites intervenir quelqu’un qui va faire un logo pour vous, quelqu’un qui va développer un site internet, quelqu’un qui va prendre des photos, assurez-vous de bien avoir les droits sur ce qu’ils vous cèdent. Pourquoi ? Parce que sinon, vous n’êtes pas propriétaire au sens juridique des éléments. Vous demandez encore une fois, je reprends l’exemple, vous demandez à un développeur web qu’il développe un site pour vous, si ce dernier n’a pas fait de session de droit, vous n’êtes en fait pas propriétaire de votre site internet.
Jean-Philippe : même si vous l’avez payé.
Henri : donc session de droits, c’est assez simple voilà.
Jean-Philippe : du moins, le site est à vous, mais vous ne pouvez pas l’exploiter comme vous voulez.
Henri : ou vous l’exploitez comme vous voulez et puis au jour de la revente de votre entreprise, le prestataire vous tombe dessus et vous dit, moi, je veux une rémunération pour la vente de ma propriété intellectuelle. Et ça on le voit régulièrement dans les dossiers, c’est important.
Nassim : c’est vraiment des pépites parce qu’il n’y a personne qui pense à ça. Je n’avais jamais entendu parler de ce sujet avant de discuter avec vous. C’est terrifiant.
Henri : tu m’as dit, pense à 2 erreurs… Voilà, ça ce sont les 2 erreurs courantes qu’on voit. SI ça peut vous aider, ce sera un grand plaisir. Et donc, soignez bien le droit de rétractation à tous les niveaux comme le veut la réglementation. On l’explique aussi, si vous allez voir notre wébinaire. Et puis les sessions de droits aussi, faites les sessions de droits avec les personnes qui interviennent pour vous.
Nassim : d’accord. Je vais mettre le lien du webinaire. Et je pense que vu la qualité des pépites vous lâchez, ça vaut le coup d’aller en prendre d’autres lors du webinaire. Donc, un très grand merci encore une fois Jean-Philippe et Henri, c’était super. Je me suis éclaté aussi à me faire mes petits rappels en terme de choses que je dois continuer à mettre en place. Et voilà, un méga grand merci.
Jean-Philippe : Merci Nassim. Ciao
Henri : Merci Nassim. Ciao
Merci Nassim pour cet interview très intéressant de Jean Philippe et Henri
Peux-tu penser à nous envoyer le lien du webinar animé par ces 2 avocats que tu as cité plusieurs fois dans cet interview?
Merci et Bonne Année 2020 Nassim.
Cordialement Jean Pierre
Salut Nassim,
Tu as bien fait de nous faire parvenir cette bonne discussion d’interview.
Bon week-end !
A ton service 😉
Merci pour cet article qui m’ouvre les yeux afin de mieux protéger mon business.