J’ai eu dernièrement la chance de pouvoir interviewer Olivier Clémence.
Comment vous dire …
Pour ceux qui ne le connaissent pas, Olivier Clémence est un web entrepreneur spécialisé dans le e-commerce que vous pouvez retrouver sur son site reussir-mon-ecommerce.fr.
Il propose également pas mal de plugins Prestashop indispensables pour le bon fonctionnement d’une boutique e-commerce qui tourne sous Prestashop.
Aujourd’hui, les différentes activités d’Olivier lui permettent de vivre confortablement et de travailler depuis chez lui.
Mais avant d’arriver à cela …
Il s’est passé pas mal de choses 🙂
Des choses qui devraient vous être utiles si vous cherchez à monter votre business en ligne pour travailler de chez vous (ou ailleurs!)
Je vous propose de tout découvrir dans cette série de vidéos. Je vous laisse choisir celles qui vous intéressent le plus.
A titre personnel, j’ai pu chopper pas mal de bonnes idées pour mes activités 🙂
Dans cet interview vous allez découvrir
- Qui est Olivier Clémence et quel est son parcours.
- Le retour d’expérience Olivier sur ses débuts en tant que Freelanceur.
- Comment et pourquoi Olivier a développé des activités de Bloggeur professionnel.
- Ses meilleures techniques pour gagner en productivité.
- L’initiative Charity : Water
Du lourd au programme donc avec énormément de conseils.
Liens cités dans l’interview
- Charity Water – vidéo d’Olivier (à voir absolument!)
- Charity Water – Site officiel.
- La semaine de 4 heures de Tim Feriss
- Virtual Freedom de Chris Ducker
- 10% plus heureux de Dan Harris
Interview d’Olivier Clémence – Vidéos
1ère partie – Présentation
2ème partie – Le freelancing
3ème partie – Le blogging
4ème partie – La Productivité
5ème partie – Charity Water
Interview d’Olivier Clémence – Retranscription
Introduction
Nassim Amisse:
Bonjour Olivier ?
Olivier Clémence : Bonjour Nassim ?
Nassim Amisse : Je te remercie d’avoir accepté cette interview. Je voulais aussi te remercier d’avoir contribué à l’enrichissement de son contenu. Je t’avais contacté avec une certaine idée en tête. Tu m’as suggéré quelques thématiques qui pouvaient apporter beaucoup de valeurs à ceux qui s’intéressent au travail à domicile, mais aussi à l’entrepreneuriat d’une manière générale.
Donc on va avoir, dans cet interview un contenu assez riche. On va parler de freelancing, de prestations de services, de blogging et aussi de productivité.
Merci pour toutes les idées que tu as apportées ?
Olivier Clémence:
De rien !
Nassim Amisse:
Est-ce que tu pourrais te présenter pour les personnes qui ne te connaissent pas forcément ? Et peux-tu expliquer quel est ton parcours et qu’est-ce qui t’a permis d’arriver là où tu es aujourd’hui ?
Olivier Clémence:
Je suis freelance depuis plus de 10 ans. Je n’ai jamais été un salarié modèle en fait. Moi, le salariat, c’est quelque chose qui ne me plaisait pas. Rapidement, je me suis mis en tant que freelance. Je faisais de la création de site internet.
Je me suis spécialisé dans le référencement. Je me suis spécialisé pour les e-commerces ensuite. Et après, j’ai modifié encore mon activité de freelance en tant que prestataire de service pour devenir blogueur où maintenant, je vends par l’intermédiaire de mon blog des produits et des formations.
1re partie : Freelance/prestataire de service
Nassim Amisse:
On va rentrer un peu plus dans le détail de chacune des activités parce qu’il y a vraiment des tonnes de choses à dire.
Donc, si tu veux, on va commencer par le premier sujet qui est la partie freelance/prestataire de service. Est-ce qu’on peut creuser un peu plus le sujet ? C’était quoi les prestations que tu proposais. Mais surtout : qu’est-ce que tu aimais dans ce job ? Qu’est-ce que tu aimais moins ? Comment est-ce que tu as fait évoluer les choses ?
Olivier Clémence:
Je me suis lancé dans la création de sites internet. J’avais déjà fait quelques sites internet en tant qu’amateur. Je jouais aux jeux vidéo où tu joues en équipe. Et j’ai fait des sites pour les équipes avec qui je jouais. En 2006 je me suis lancé dans la création de sites internet en tant que freelance.
Il y avait souvent la demande derrière pour savoir comment on amenait du trafic sur ces sites internet. Je me suis donc formé par moi même au référencement naturel. Je proposais les 2 : création de sites internet et référencement naturel.
J’ai fait ça pendant un certain temps. Ça marchait plutôt pas mal et c’était assez sympa. Mais, il y avait quand même des choses qui me déplaisaient un peu dans mon travail. C’était, notamment de devoir faire beaucoup de devis. Des devis qui n’étaient pas forcément acceptés par la suite parce que les gens sont intéressés par la création de sites internet, mais ils ne savent pas ce que ça engage derrière : aussi bien en termes de budget, que en temps. Mais c’est vraiment un investissement en temps et en argent qui était souvent trop important pour eux. Ils ne savaient pas vraiment où ils allaient.
J’avais beaucoup de travail à faire en un mot pour savoir ce dont ils avaient besoin. C’était moi qui faisais le travail alors que ça aurait plutôt dû être eux. Peut-être que ça venait aussi des gens que je ciblais, les gens que j’allais voir, mais globalement les gens qui veulent un site internet ont tendance à se reposer beaucoup sur le prestataire pour débroussailler les choses.
Ça fait donc beaucoup de travail en un mot avant même de faire le devis et une fois que le devis est fait, on ne sait même pas s’il sera accepté !
Cette partie-là me déplaisait pas mal parce que ce n’est pas forcément ce qui me plaisait le plus. Plus toute la paperasse qui n’était pas forcément non plus mon délire en gros, ce n’est pas vraiment ce qui me plaisait.
Du coup, j’ai regardé un peu parmi mes clients : qui étaient les meilleurs clients ? Ceux avec qui ça se passait le mieux ? C’était les e-commerçants.
Du coup, je me suis spécialisé sur les e-commerçants et plus particulièrement sur les e-commerçants qui avaient déjà un site et qui avaient besoin de nouvelles fonctionnalités ; parce que l’idée derrière ça, c’est que les e-commerçants, ils ont un site qui leur rapporte tout de suite de l’argent. Contrairement à un site vitrine où, ben ça va attirer des clients en fait dans ta dans ta boutique physique pardon. Mais tu ne sais pas si les gens viennent depuis, parce qu’ils ont vu ton site internet ou parce qu’ils ont vu une pub à la télé ou sont ce qu’ils ont vu une pub dans un journal ou quelque chose comme ça. Donc, en fait, t’as du mal à savoir un petit peu si ton site est rentable et du coup, les gens ont du mal à investir dedans. Alors que les boutiques en ligne, parce que tu sais tout de suite, tu vois tout de suite combien t’as fait de vente avec ta boutique en ligne. Les propriétaires des boutiques en ligne sont donc des gens qui sont plus aptes à investir pour améliorer leurs boutiques. Je proposais du coup non plus la création complète du site, mais simplement d’ajouter des fonctionnalités : c’était des devis qui étaient moins chers et les échanges étaient beaucoup plus rapides.
C’était extrêmement fluide. Je faisais une proposition, enfin, ils venaient vers moi avec une problématique, je leur faisais une proposition directement avec un devis et il n’était accepté ou pas accepté. Voilà. Ça allait comme ça. Et après, c’est les clients qui revenaient régulièrement une fois que tu as commencé à bien travailler avec eux, c’est des clients qui sont réguliers.
Et voilà, donc du coup, j’avais, en me concentrant sur les commerçants, j’avais vraiment enlevé la partie qui me déplaisait le plus quoi.
Nassim Amisse:
- J’imagine aussi que côté revenu, tu devais être gagnant aussi parce que t’as forcément en face de toi des clients qui sont plus matures côté business, qui ont déjà quelque chose qui tourne. Les besoins sont peut-être plus complexes, mais mieux définis. Donc, moins de clients pour au final, je pense, des prestations un peu plus intéressantes financièrement parlant.
Olivier Clémence:
C’est ça. Et au-delà du fait d’avoir des clients qui sont plus aptes à payer, il y a bonne leçon à prendre : cibler des gens qui ont les moyens de vous payer ou qui sont prêts à vous payer. C’est une bonne leçon quand on est entrepreneur. Ça paraît évident, mais on fait souvent l’erreur. Et au-delà de ça, le fait de se concentrer sur ce que tu fais le mieux, c’est d’ailleurs pour moi la programmation et le développement de nouvelle fonctionnalité, plutôt que de faire des devis ou de discuter avec le client pendant des heures pour savoir ce qu’il a besoin. Tu te concentres sur ce que tu sais faire le mieux donc, du coup, tu gagnes mathématiquement plus d’argent ; c’est pour cette partie-là que les gens te paient. Ils ne vont pas te payer pour faire un devis, ils ne vont pas te payer pour les échanges que tu vas avoir au départ avec eux : savoir ce qu’ils veulent sauf si c’est une prestation que tu vends, mais moi, je ne la vendais pas. Donc, ils te paient vraiment qu’après sur la partie qui est ton cœur de métier.
Et donc, plus tu te concentres sur ton cœur de métier, plus tu génères de revenus même si les clients n’étaient pas des gens qui payaient plus cher. Mais là en plus, c’est des gens qui payaient plus cher et plus facilement.
Nassim Amisse:
J’aimerais te poser une question que se posent énormément de personnes quand elles s’intéressent au freelancing : comment est-ce qu’on fait pour trouver ses premiers clients ? Comment est-ce qu’on fait pour amorcer la pompe ? Comment est-ce qu’on fait pour lancer une activité sachant que peut-être, on a une expertise au préalable qui peut apporter beaucoup de valeur à des entreprises ou à des personnes qui ont des besoins, mais on est inconnu dans le domaine.
Comment est-ce que tu as fait pour te faire connaître ?
Olivier Clémence:
Alors, déjà moi, en termes d’expertise, je n’avais vraiment pas beaucoup d’expertise.
J’avais commencé à faire quelques sites, mais j’étais très loin d’être un expert vraiment. J’ai utilisé une méthode toute bête : une étude de marché. Donc, à l’ancienne, je suis allé directement taper à la porte des commerces pour leur demander s’ils avaient 5 minutes pour remplir un questionnaire.
Le questionnaire était tout bête : est-ce que vous seriez intéressé par la création de sites internet ? Combien vous serez prêt à mettre dans un site internet ? Qu’est ce que vous pensez que ça pourrait vous apporter ?!
questionnaire avait évidemment un rôle pour moi, c’était d’imaginer un peu des prix, etc. J’ai dû aller voir entre 100 et 150 commerces quand même. Mais au-delà de ça, voilà, je n’ai pas forcément utilisé cette étude derrière parce que les résultats étaient assez disparates et puis, le questionnaire était peut-être assez mal fait aussi. Je n’étais vraiment pas expert là dedans.
Par contre, je suis rentré en contact avec beaucoup de commerçants. Et c’est eux qui me disaient « ah bah oui, ça m’intéresserait, etc. ». Ceux que je sentais qu’ils étaient vraiment intéressés par la chose, je leur ai proposé de travailler pour eux. Au début, je leur ai proposé en essayant de clairement, en essayant de leur vendre le moins cher possible les prestations. Je n’avais rien à leur montrer, rien à leur prouver. Et du coup, le premier client que j’ai eu, c’est un client où je lui ai dit clairement dit : « moi, je débute, donc je vous fais un tarif vraiment bas ». Mais, derrière par contre, bah vous parlez de moi. Après, je peux utiliser votre site comme référence pour d’autres gens. Et puis, si vous acceptez aussi que je vous cite comme référence, et donc que je dise à des clients potentiels : « bah appelez cette personne-là pour savoir si travailler avec moi c’est cool ou pas ».
Il faut donc vraiment se défoncer sur le travail : faire un super truc. Parce que quand t’as demandé à ton client après de dire ce qu’il pense de toi, il a intérêt de dire que t’étais vraiment génial comme mec quoi. Et moi, c’est comme ça que j’ai commencé à me faire connaitre : par le bouche-à-oreille.
Nassim Amisse:
Il y a 2 super idées dans ce que tu viens de dire.
Je t’avoue n’y avoir jamais pensé à faire une étude de marché. C’est vrai que ça peut être une super action pour avoir les fameux contacts qui permettent ensuite de discuter d’opportunités plus concrètes donc. Je note cette idée pour moi ?
La démarche pour obtenir des références est excellente.
Je vais partager avec toi une petite expérience. J’avais un site web sur une thématique bien précise et je proposais des espaces publicitaires à des entreprises. Avec une entreprise en que j’avais ciblé j’avais proposé des prix réellement bas et je m’engageais sur un certain nombre de clics et de visites. Mais, un peu comme toi, ça m’a permis ensuite d’utiliser cet argument auprès d’autres entreprises en leur disant « voilà, j’ai quand même une référence et une référence importante » et c’est vrai que c’est un argument qui au final a son importance.
Olivier Clémence:
Ah oui. De toute façon, à un moment, il faut prouver qu’on travaille correctement. Si vous n’avez pas de preuves, il faut trouver le moyen d’en trouver une.
Après, si je n’avais pas eu ce client-là, moi, je serais allé voir une association sportive, une association de ce que tu veux et qui n’ont pas beaucoup de moyens. Et je leur aurais fait un site vraiment béton quoi. Un super site pour dire « voilà, j’ai fait le site de cette association, et puis ça leur rapporte tant de choses ». Et de la même manière, j’aurais demandé au président de l’association de me faire un témoignage et de parler de moi.
Nassim Amisse : Oui. Et le truc que j’aime beaucoup dans ce que tu dis et qui est super important, c’est que tu n’avais pas forcément une méga expertise au moment où tu t’es lancé. J’imagine que beaucoup de personnes se bloquent ou se mettent des freins toutes seules en se disant « bon, j’ai peut-être pas toutes les connaissances qu’il faut pour me lancer dans un domaine en particulier, où bien encore les autres sont nettement plus compétents que moi. Je ne fais pas le poids… etc. ». Par contre toi tu dis il y a moyen de se lancer en freelance sans être l’expert de l’année.
Olivier Clémence:
Oui, après il faut avoir envie de travailler dans le, c’est le sujet, il faut avoir envie de devenir expert. Maintenant, clairement, l’expertise elle viendra beaucoup plus vite si on travaille avec des clients que si on travaille dans son coin à faire un projet qui n’a pas d’objectif. On a besoin de répondre aux problématiques du client. On a des objectifs clairs et précis. Et le but c’est même de réussir à les remplir de façon à ce que le client soit le plus satisfait possible. Et comme l’objectif final sera de satisfaire tous vos clients, vous allez acquérir l’expertise maximale ; parce que vous pouvez être très bon développeur et faire des super sites internet, peut-être que vous ne savez pas du tout comprendre vos clients tout simplement. Ça fait partie de votre expertise en aussi si vous êtes développeur de sites internet tout bêtement.
Nassim Amisse:
Et aujourd’hui, quand tu penses à tes activités de freelance, qu’est-ce que tu aimes le plus ? Qu’est-ce que tu aimes le moins ?
Olivier Clémence:
Alors, moi, j’ai beaucoup changé au fur et à mesure de mon activité. Ça fait partie des choses que j’aime bien dans le fait d’être freelance. Maintenant, contrairement à avant, c’est ça qui est drôle c’est que, c’est la relation avec les clients qui m’amuse le plus maintenant.
Maintenant je ne fais plus des prestations de services, j’ai transformé mon activité, on en reparlerait après, je pense.
Ce que j’aimais c’était vraiment le code. Aller dans le code et puis taper du code et faire des fonctionnalités et puis, c’est quelque chose que j’ai souvent fait quand j’étais môme. Je m’amusais à développer des jeux vidéo et des choses comme ça, des trucs assez simples, mais ce que j’aimais, c’était de passer des heures à faire le truc et puis voir après mon truc fonctionner comme je l’avais prévu. Mais au final, ça, c’était vraiment mon truc. Et du coup, la discussion, les échanges avec le client, ce n’était pas forcément ce que je préférais.
Maintenant ça a changé. Maintenant, j’aime bien justement discuter avec les clients. Je trouve que je les comprends mieux. Et c’est vraiment une question de personnalité et ça peut changer au fur et à mesure. Je pense aussi que ça dépend de combien de temps tu fais les choses. Au bout d’un moment, moi, je suis quelqu’un qui se lasse. Je suis très passionné par quelque chose, mais au bout d’un moment, je vais me lasser. Et du coup, je modifie légèrement ou même que je switch complètement mon activité.
Donc voilà, ce que je préférais, c’est assez variable. Actuellement, c’est plus la relation avec les clients.
Nassim Amisse:
Peut-être une dernière question avant de clore ce chapitre sur le freelancing. Qu’est-ce que tu conseillerais à une personne qui souhaite se lancer dans des activités de freelance ? Et qu’on n’a pas couvert dans notre discussion.
Olivier Clémence:
Ben, déjà quand même, je tiens à insister sur le fait que chercher indéfiniment des clients pour vendre votre prestation n’est pas bon. À un moment, il faut prendre un client et le faire. Quitte à le vendre pas cher, quitte à ce que ce ne soit pas forcément la thématique qui vous plait, etc.
On a déjà donné beaucoup de conseils et c’est vrai que je pense que c’est le plus important : c’est travailler vraiment à fond sur le truc pour faire la meilleure prestation possible. C’est ce qui va vraiment amener vos futurs clients. Le bouche-à-oreille en tant que freelance, c’est ultra efficace. Pas par le volume parce que ça peut apporter énormément même si c’est beaucoup moins qu’un blog ou du référencement naturel. Par contre, la qualité des clients qu’ils vont vous apporter, c’est juste énorme.
Moi, ce premier client m’a apporté d’autres clients derrière. Ces clients étaient déjà convaincus avant même que je leur parle. Si vous êtes comme moi à l’époque, pas très bon en relation avec les gens pour les convaincre et si vous avez du mal à amener vos prix, avoir des prospects qui viennent de chez d’autres clients, c’est des gens qui sont déjà convaincus, des gens qui savent que vous travaillez bien, des gens qui leur ami à déjà payé chez vous donc, les prix doivent être correcte parce que leur ami n’achète pas tout et n’importe quoi, etc. Quand vous allez annoncer votre prix donc là, pour lui c’est déjà ok. Donc, c’est beaucoup plus à l’aise, beaucoup plus facile pour vous. Donc, le bouche-à-oreille, essayez de le privilégier en tant que freelance, c’est vachement bien. Et aussi, ça fait un peu partie de ce qu’on a dit quand même, mais il ne faut pas hésiter. Une fois que vous avez commencé à avoir des clients, à écrémer un petit peu pour aller vers ceux que vous préférez. C’est là que vous allez gagner en efficacité. C’est là que vous allez gagner en revenu, en temps libre, etc., et en plaisir de travail parce que vous allez faire plus ce qui vous plaît.
Nassim Amisse:
Écoute, un grand merci pour tout ce que tu as partagé. Je pense que ça a beaucoup de valeurs. Non seulement, comme je te l’ai dit pour les personnes qui vont regarder ou lire cet interview, mais pour moi aussi ? Tu m’as donné donnes 2-3 petites idées très sympathiques pour le développement de mes activités donc, merci pour tout ce que tu as partagé Olivier.
Olivier Clémence:
De rien. Aucun problème ?
2èmee partie : Bloggeur professionnel
Nassim Amisse:
Si tu veux, on peut passer maintenant au deuxième volet de cette interview et qui concerne tes activités de bloggeurs.
Donc, on peut dire aujourd’hui que tu es un blogueur professionnel ?
Olivier Clémence : Ouais ?
Nassim Amisse:
Qu’est-ce qui t’a amené au blogging ? Comment fonctionne ton site web aujourd’hui ? C’est quoi l’approche ? Est-ce que tu peux nous donner un petit aperçu de ce que tu fais ?
Olivier Clémence:
Alors, mon blog c’est reussirmonecommerce.fr. Je m’adresse aux e-commerçants, comme le nom du blog l’indique.
Comment je suis arrivé au blogging ?
À un moment, comme je disais, je me suis spécialisé sur le e-commerce et notamment, une solution qui s’appelle Prestashop, qui permet de faire des sites e-commerces. Et du coup, je faisais beaucoup de développement et je corrigeais des bugs et des choses comme ça. Et à un moment, quand t’as corrigé 4 fois le même bug, et qu’à chaque fois t’as recherché comment on faisait, et qu’à la fin tu l’avais déjà corrigé, tu te dis : « J’aurais du le noter quelques part ». Au lien de noter ça sur des notes que l’on retrouve jamais je ne me suis dit bon, je vais le noter sur un blog et comme ça, ça profitera à plein de gens.
Et voilà.
On n’est pas mal de freelances à utiliser un blog comme un pense-bête. Quand ils ont un bug, ou ils ont rajouté une fonctionnalité, ou un petit truc, ils partagent.
1, ça leur permet à eux de retrouver le truc et 2, ça rend service au gens qui auraient les mêmes problèmes plus tard. Et moi, souvent, par exemple, j’ai des prestations que j’ai fait, je suis allé voir sur un blog comment ils faisaient et puis j’ai adapté, et puis voilà et tout.
Donc, autant moi je rends services à d’autres gens, autant il y a d’autres gens qui me rendent service. Donc, autant renvoyer la balle quoi. Donc, mon blog, il a démarré comme ça. Au départ, c’était un blog un peu accès développement.
Ce que l’on va voir maintenant fait partie des conseils qu’on pourrait donner aux freelances dans la partie précédente. Faites attention à votre santé.
Je travaillais énormément sur ordinateur. J’ai des gros problèmes de dos (scoliose, cyphose et encore un autre truc). Donc, j’ai le dos qui est pas forcément droit et le fait de travailler énormément assis à aggraver les choses. Je vous invite d’ailleurs à faire des recherches sur le poids que supporte le dos quand on est assis. C’est juste astronomique. Je me suis donc abîmé le dos au fur et à mesure. Je suis revenu de vacances au mois d’août. Donc, bien reposé. Des vacances nickel et tout. Et quand je me suis assis devant mon PC, impossible de travailler. Et bon, ça a duré comme ça pendant à peu près 15 jours. Je ne pouvais pas travailler plus de 1 heures à 2 heures par jour. Et donc, Quand on fait de la prestation de service c’est un gros problème parce que vous avez que 2 heures pour travailler. En gros vous traitez vos mails et vous ne gagnez pas d’argent. Donc, du coup, ça m’a bien remis en question, donc j’ai réussi à retravailler plus longtemps, à améliorer un peu mes douleurs dans le dos, mais c’était vraiment compliqué.
Je me suis dit alors, il faut que je fasse quelque chose pour que je n’échange plus mon temps contre de l’argent. Donc, j’arrête la prestation de service et j’avais déjà développé des petits plugins, qui s’installent sur Prestashop. J’ai commencé à les vendre sur une boutique en ligne. J’ai essayé sur une boutique en ligne.
Évidemment, ça ne faisait pas grand-chose en termes de vente. 1 ou 2 qui se vendait par-ci par-là. Mais j’ai vu que ça marchait léger, un petit peu. Donc, je me dis comment je peux faire pour booster le truc.
Et je suis tombé sur une vidéo d’Olivier Rolland. Je le suivais déjà depuis longtemps. Mais là, je me suis encore plus intéressé à lui et il a vendu sa formation fin 2015. Et là, je l’ai acheté, en me disant « voilà, je vais booster mon blog à fond ». La formation d’Oliver Rolland pour ceux qui ne savent pas, c’est justement comment devenir un blogueur pro. Le but c’était de booster à fond mon blog pour vendre mes produits derrière. Et pour le coup, ça a marché parce que maintenant, je ne fais plus du tout de prestations de services. Et je vis de la vente de mes produits et de l’information. Voilà pour la longue histoire ?.
Nassim Amisse:
Sacré parcours pour arriver à un blog. Ton mal de dos c’était quelque part un mal pour un bien.
Olivier Clémence:
Disons que j’ai maintenant, encore plus de liberté qu’avant quand j’étais freelance. Maintenant, ouais, voilà, après si c’est un mal pour un bien ou si c’est juste différent maintenant. Et comme j’aime bien changer les choses, tant mieux quoi.
Nassim Amisse:
J’aimerais te poser une question que beaucoup de personnes se posent aussi quand il est question de blogging. Supposons que l’on ait du contenu ou qu’on ait des choses intéressantes à partager. Comment fait-on pour faire connaitre son blog ? Qu’est-ce que tu as fait toi, dans ton cas précis pour faire connaître ton blog ? Et comment as-tu fait pour le faire grimper sur les moteurs de recherches ?
Olivier Clémence : Bah, j’ai tout simplement utilisé les compétences que j’avais déjà en référencement naturel. J’ai utilisé le référencement naturel pour faire connaître mon blog. Après, j’étais aussi, vraiment très actif sur le forum de Prestashop. Ils ont une grosse communauté avec plein d’e-commerçants qui viennent. Et, j’avais une certaine réputation sur ce forum-là, qui m’amenait des visites des gens. Du coup, quand je faisais un article sur mon blog expliquant comment faire certaines choses sur Prestashop, souvent j’allais sur le forum et puis je cherchais les gens qui avaient ce problème-là. Je commençais à leur donner la réponse rapide. Et je leur dis : « si tu veux la réponse plus détaillée, tu peux aller voir mon blog ». Et ça, ça m’apportait pas mal de visites. Et ce n’est pas rien. À force de solutionner les problèmes des gens, sur le forum, sur mon blog, etc. Bah, à un moment, quand les gens ont besoin de module, ils viennent voir ce que t’as. Ils sont de plus en plus à même d’acheter ton produit parce qu’ils ont confiance en toi. Tu les as déjà aidé plusieurs fois gratuitement, il n’y a pas de raisons que ton module ne fonctionne pas bien. Et du coup, voilà, je sais plus combien j’ai, peut-être 1700 – 1800 messages sur le forum de Prestashop. Ça prend du temps. C’est clair. Mais voilà, c’est un beau moyen d’avoir du trafic.
Les groupes Facebook aussi ça marche. Vous pouvez le faire. Et bien sûr, il faut respecter les règles de, le forum de Prestashop, on ne peut pas arriver, puis commencer à mettre des liens partout sur son blog. Faire connaitre son blog n’est pas encore acquis pour autant. Il faut aider la communauté. Il faut avoir envie d’aider. Dans un groupe Facebook, c’est pareil. Vous allez aussi vous aider régulièrement. Et qu’à un moment, sur votre blog il y a la réponse, mais, qui selon la personne, vous pouvez très bien la diriger vers ce blog. Le modérateur, ils ne vont pas vous virer du groupe, surtout si vous êtes un membre actif. Donc, les forums et les groupes Facebook, c’est vraiment génial pour ça. Et après, moi j’utilisais mon référencement naturel parce que je savais le faire.
Nassim Amisse:
D’accord.
Certains ont tendance à penser que, voilà, que les forums, ça ne fonctionne pas tellement.
Mais, quand on est dans une thématique très spécialisé. Quand on arrive à apporter réellement de la valeur ajoutée à la communauté, bah ça permet d’avoir du trafic qualifié ; parce que c’est des personnes qui s’intéressent réellement à des problématiques spécifiques. Je résume correctement ?
Olivier Clémence:
C’est ça. La plupart des gens pensent que les forums ne fonctionnent pas parce qu’ils y vont que pour obtenir du trafic. Il faut y aller pour, simplement pour aider les gens. Donc, il faut avoir envie de le faire. Et derrière, ça fonctionne de plein de façons les forums. Moi, j’ai eu des clients tout simplement par message privé dans le forum. Et des gens à qui j’avais, enfin, j’avais répondu à des, à certaines personnes. Il y en a d’autres qui ont vu, qui avaient le même problème et qui n’arrivaient pas à le résoudre. Ils m’ont envoyé un message privé sur le forum et ils m’ont dit « Olivier, j’ai vu que tu avais expliqué à la personne. Mais moi, je n’arrive pas à le faire. Est-ce que tu peux me le faire ? » ». « Ouais, mais c’est une prestation de service ». « Ouais, il n’y a pas de soucis ». Et puis hop, tu fais de la prestation de service comme ça. Et après, quand t’es pas prestataire de service, ils peuvent te poser des questions ou par rapport à tes produits ou tes modules, etc. Donc, clairement, même si t’n’avais pas de blog derrière, tu peux déjà faire un business avec un ou plusieurs forums si tu es vraiment ultra actif dessus quoi.
Nassim Amisse:
Autre question sur le sujet blogging. Alors, c’est un sujet qui fascine énormément de monde. Mais si tu devais dire une chose à faire et à ne pas faire à une personne qui souhaite se lancer en blogging, ça serait quoi ?
Olivier Clémence:
Une chose à faire et une chose à ne pas faire. Une chose à faire, c’est de faire vraiment des articles qui parlent aux personnes qui vont les lire.
Faut pas faire, moi, par exemple, je fais du référencement naturel et je ne fais pas des articles uniquement pour que Google le place en première position sur les résultats de recherches. Et de toute façon, si je faisais ça, ça ne marcherait pas parce que Google va placer en première position que les articles qui répondent vraiment à la question des gens. Google est devenu vraiment suffisamment intelligent pour savoir si à un moment les gens seraient satisfaits ou pas de la lecture de l’article. Et du coup, il ne va pas vous placer en première position si votre article, il n’intéresse pas les gens tout simplement. Il voit ça par plein de facteurs. On ne va pas entrer dans le détail, mais en revanche, si vous n’avez jamais de commentaires, si les gens restent que 30 secondes sur votre article, s’ils reviennent à chaque fois sur Google, pour faire une recherche parce qu’ils n’ont pas eu la réponse sur votre blog, clairement, il peut le voir et il va vous déclasser. Vous ne resterez pas en première page avec votre article si vous faites juste un article pour plaire à Google et qui au final, a pas d’intérêt pour le lecteur. Donc, la première chose, déjà, c’est vraiment d’essayer de répondre à la question de vos lecteurs quand vous faites un article. Et après, une chose à faire, la chose à faire, ça serait de, rapidement, même si ce n’est pas facile de rapidement bien comprendre ce que veulent vos clients. Et si vous faites du blogging pour devenir blogueur pro, si c’est ça votre objectif, derrière vous avez des produits à vendre, il faut bien comprendre qui sont vos prospects : les personnes qui vont acheter vos produits ; parce que sinon vous allez pouvoir rédiger plein d’articles. Il n’y a pas problèmes, des sujets d’articles pour un blog, il y en a des centaines de milliers. Vous pouvez en avoir 15 par jours, ce n’est pas un problème. Mais si vous rédigez des articles qui ne concernent pas du tout vos lecteurs, enfin vos futurs acheteurs, vous allez juste attirer du trafic qui ne sert à rien. Et je vois ça sur plein de sites. Comme un trafic absolument énorme et qui se retrouve avec très peu de ventes par rapport à leur trafic. Parce qu’ils attirent pleins de gens qui, voilà, ils vont être premier sur, je ne sais pas moi. Ça va être, je sais plus j’avais eu quoi comme exemple : comment contacter Facebook, par exemple. Il y a des millions de personnes qui veulent savoir comment contacter Facebook. Et ils ne vont rien vous acheter. Si vous vendez. Moi, je faisais comment contacter Facebook et que derrière, je vends du référencement naturel, je ne vois pas. Il y a très peu de chance que les gens qui tapent « comment contacter Facebook » aient envie d’acheter du référencement naturel. Il y a surement une grosse partie des gens qui n’ont pas le besoin de référencement naturel. Et peut-être, une partie des gens qui ont besoin d’avoir des visiteurs sur leurs sites, mais qui veulent utiliser Facebook. Pour qu’au final, le pourcentage de gens qui veulent faire du référencement naturel et qui tape cette recherche-là, il est très faible.
[…] Donc au final le pourcentage de gens qui veulent faire du référencement naturel et qui tapent cette recherche-là, il est très faible. Donc en fait l’idée c’est de ne pas faire des articles vraiment juste pour Google. Ce qui est à faire c’est de bien identifier qui sont vos futurs acheteurs pour faire les articles qui vont les attirer sur votre blog.
Nassim Amisse:
D’accord, il faut avoir une cohérence absolue dans ce que l’on fait entre le ciblage de client et ce qu’on leur propose.
Olivier Clémence:
Oui, c’est ça.
Nassim Amisse:
Dernière question peut-être sur le sujet « Blogging » au-delà des modules Prestashop que tu fournis, est-ce que tu monétises ton blog avec d’autres techniques ?
Olivier Clémence:
Oui, alors en fait les plugins Prestashop ne sont pas directement sur mon blog, ils sont sur une boutique à côté parce que mon blog est plus généraliste. Il parle d’e-commerce en général. Et à côté j’ai ma boutique uniquement pour Prestashop.
Donc en fait je rédige des articles qui vont cibler les personnes qui peuvent acheter des plugins Prestashop. Je rédige par exemple un article sur « Comment améliorer le référencement de votre site e-commerce ? ». Après je vais avoir un article qui va dire « Comment améliorer le référencement au site Prestashop ? ». Dans cet article, je vais expliquer que j’ai des modules qui permettent de faciliter les choses. Et là je vais les diriger vers mes produits. Donc, ça c’est une première solution de monétisation.
Derrière j’ai aussi une formation pour les commerçants pour leur apprendre à faire le référencement de leurs boutiques en ligne. Donc ça c’est quelque chose qu’on ne voit pas directement sur mon blog en fait. Il faut s’inscrire à ma mailing-list et régulièrement derrière j’ouvre les portes de la formation.
j’ai aussi un peu d’affiliation : c’est-à-dire que dès fois quand je trouve des produits qui sont vraiment sympas pour les commerçants, j’essaie de les tester et d’en parler sur mon blog. Et s’il y a possibilité derrière quand j’amène un client vers ce produit-là, de récupérer une commission, je demande à la personne. Donc, j’ai fait ça pour des Prestashop, des services externes, etc.
Et la dernière source, ça reste de la formation, mais que je suis en train de mettre en place, c’est du coaching en fait.
Je ne vais pas en parler trop parce l’offre n’est même pas terminée, je viens juste d’en parler à quelques personnes sur ma liste. Mais voilà, c’est plus une offre premium qui va concerner des commerçants qui tournent déjà correctement et qui veulent utiliser le référencement pour vraiment décoller leur business.
Nassim Amisse:
Mais écoute, merci encore pour tout ce que tu as partagé concernant le blogging. Les gens lisent tellement de choses qu’ils ne savent pas au final comment attaquer le sujet. Et c’est toujours bien de voir les personnes qui sont passées de l’autre côté, qu’est-ce qu’elles ont fait ou qu’est-ce qu’elles ont fait pour arriver là où elles sont. Donc, merci encore une fois, Olivier pour ces partages ?
Olivier Clémence :
De rien, il n’y a pas de soucis ?
3èmee partie : Productivité
Nassim Amisse :
Troisième et dernier volet, le sujet « Productivité ». Alors oui, la productivité, je pense, je me mets à la place des personnes qui veulent lancer une activité ; Ce n’est pas simple tout de suite d’avoir les bons réflexes d’organisation, d’arriver à atteindre les objectifs que l’on veut. Les journées défilent très vite pour beaucoup de mondes. Et j’aimerai que tu partages avec nous un peu comment est-ce que toi tu organises déjà tes journées de travail avant de creuser un peu plus le sujet par la suite.
Olivier Clémence :
Oui, j’ai une organisation qui est un tout petit peu modifiée en ce moment, mais je vais donner ma journée type comme je l’ai prévu et t’expliquer un petit peu après en quoi elle a été modifiée là. Il faut savoir qu’actuellement, cette organisation elle me permet notamment sur la partie vente de, de travailler très peu sur les bloggings. Je travaille quand je fais cette organisation là que je vais expliquer. Je travaille entre vingt et trente minutes par jour sur la partie « Vente de ».
Et sachant que je fais entre quatre et cinq mille euros avec cette partie-là en fait.
Donc, je ne sais pas comment ça fait vingt minutes… Ça fait à peu près un entre une et deux heures par semaine en fait.
Et du coup comment je m’organise ? C’est que les lundis, en fait je planifie toute ma semaine. Donc, j’ai même une planification sur trois mois en fait. Sur trois mois, je sais les gros objectifs que je veux atteindre. Et après, par rapport à ces objectifs, tous les lundis je planifie toute ma semaine. Après, une fois que j’ai planifié toute ma semaine, chaque journée, elle va se dérouler comme ça : à 9 heures, je vais commencer sur la tâche la plus importante. Et on pourra reparler de l’important et de l’urgent si tu veux après parce que justement il y a une différenciation importante à faire là-dessus. Donc, je commence par la tâche la plus importante. Et souvent je n’ai qu’une seule tâche importante dans la journée. Pourquoi je commence vers neuf heures par cette tâche la plus importante, parce que c’est là que j’ai le plus d’énergie en fait. Je vais vraiment pouvoir donner toute mon énergie, toute ma concentration sur cette tâche. Ensuite, à midi, je fais une vraie pause d’à peu près cinquante minutes une heure. Donc, quand je dis une vraie pause ça va être, je vais regarder des vidéos YouTube, mais souvent des vidéos plutôt pour me détendre en fait, tu vois ?
Nassim Amisse :
Oui.
Olivier Clémence :
Je vais faire de la batterie. J’ai une batterie juste à côté dans mon bureau. Je vais éventuellement lire aussi. Voilà, ou je vais me balader dehors dans le jardin ou des choses comme ça. Je vais vraiment faire une vraie pause pour me reposer. Ensuite, je reprends le travail sur ma tâche importante si elle n’est pas terminée. À quinze heures je traite mes mails, je ne les ai pas traités avant ; mes mails je ne les ai pas ouverts avant, je n’ai pas ouvert ma boîte mail avant. Et à dix-sept heures, je clôture ma journée. C’est-à-dire que je vois si j’ai bien fait ma tâche importante et les petites tâches qui étaient prévues. J’essaie de voir si j’ai vraiment traité tous les mails qui étaient vraiment importants et urgents. Et je vérifie que j’ai bien la journée du lendemain qui est bien planifiée. Sachant que de toute façon, normalement elle est déjà planifiée, je l’ai planifiée le lundi. Mais voilà, je regarde si par exemple une tâche n’était pas terminée et que je la décale le lendemain, je regarde si ça va quand même essayer de rentrer dans ma journée, etc. Une fois que j’ai fait ça, ça c’est un petit truc que j’ai rajouté et que je note dans un carnet, en fait c’est mon, j’appelle ça mon top et mon flop. Je note parce que j’ai trouvé vraiment cool dans ma journée et ce que j’ai vraiment trouvé nul dans ma journée. Le but c’est au final, ça c’est intéressant et on va devoir atteindre ce que ça donne, mais le but c’est au final de les reprendre régulièrement, peut-être tous les mois ou tous les quinze jours, regarder et voir s’il y a des trucs récurrents qui reviennent. Je rentre dans les tops, ok là à chaque fois que je fais ça, je suis content, ça me plait j’avance bien. Et dans les flops, à chaque fois que je fais ça, c’est nul, je perds du temps, ça ne me plait pas. Et puis je note dans mon journal à la fin ce que je n’ai pas aimé. Et l’idée c’est derrière, qu’est-ce que je fais de ces trucs-là ? Est-ce que je continue à le faire ? Est-ce que je le délègue ? Est-ce que l’automatise ? etc.
Nassim Amisse :
Olivier Clémence : Donc, l’idée c’est ça. Et comme je te dis, j’ai un peu modifié récemment parce que, pour pouvoir automatiser la partie vente de, Et il ne travaille que quelques heures par semaine, j’ai délégué la partie et sa vente. Et en voyant ça, vous les avez peu baissés au fur et à mesure. Au début, il n’y avait pas de problèmes, tout le monde suivait des procédures que j’avais mises en place, etc., Et au fur et à mesure, il y a des autres qualités. Donc là, en ce moment je suis revenu et du coup je traite mes mails trois fois par jour : une fois le matin, une fois à midi, et une fois à quinze heures.
Faire mes mails de SAV uniquement. Donc du coup j’y passe plus de temps en ce moment pour remettre les choses à niveau, revoir où ça pêche, etc. Mais le but c’est de revenir à ma journée type parce que c’est là que je suis le plus productif.
Nassim Amisse :
- D’accord ça fait quand même une journée bien pleine tout ça et tu de disais je l’avais noté « important » et « urgent ».
Olivier Clémence :
Oui, alors, l’important en fait c’est ma définition sur la définition de beaucoup de gens. L’important pour moi c’est ce qui fait avancer mon entreprise. L’urgent c’est ce qui a tout simplement une date à laquelle ça doit être fait. je vais prendre un exemple : si tu as ta déclaration de TVA à faire, parce que tu fais ton compte à toi-même, c’est que ta déclaration de TVA va avoir une date pour le faire. Si tu ne le fais pas tu auras une amande parce que tu l’as fait en retard. Ça c’est urgent. Disons que, si c’est demain que tu va faire ta déclaration de TVA, tu n’as pas le choix, il va falloir la faire aujourd’hui ou demain. Donc là, il y a de l’urgence. Par contre ce n’est absolument pas important. Ça ne changera absolument rien dans ton business en fait, tu vois ? Ce n’est pas ça qui te fera avoir plus de client, ce n’est pas ça qui te fera travailler plus vite. C’est pour ça qu’il améliorera les produits que tu livreras à tes clients. Etc. donc c’est là qu’il faut définir l’important et l’urgent. Donc l’urgent c’est vraiment un truc où il y a une date, une date obligatoire. Et j’ai envie d’aller plus loin c’est qu’il y a une date où tout doit être fait, et si ce n’est pas fait à ce moment-là, il y a des conséquences négatives.
Nassim Amisse : D’accord.
Olivier Clémence :
Parfois on se donne des dates et on s’est juste donné une date. Alors il y en a un qui fonctionne comme ça, moi je ne fonctionne pas comme ça. Mais comme besoin de se mettre une date pour le faire, moi je n’ai pas besoin de me mettre une date pour faire les choses. Donc, au moins, quelque chose d’urgent c’est quelque chose qui a une date et qui derrière à des conséquences négatives si ce n’est pas fait. Après, tu as l’ ’important », l’ ’important » c’est vraiment ce qui va faire avancer ton entreprise. Dans mon cas, par exemple tu vois, faire une interview avec toi c’est quelque chose pour moi d’important dans la mesure où je vais aller chercher une autre audience que je ne connais pas. Ça peut améliorer mon référencement actuel, etc. C’est des choses qui sont importantes pour mon entreprise parce que je sais que ça va m’amener plus de clients, et avoir plus de clients me fait gagner de l’argent et améliorer mon entreprise. Pour quelque chose d’important ça peut être amélioré ma formation en ligne sur des cours où on m’a relevé des petits détails d’où les gens ne comprenaient pas certaines choses tu vois. On pourrait refaire ce cours là pour qu’il soit plus clair, etc., parce que derrière je veux des clients satisfaits, qui vont me faire des commentaires, qui vont me faire des témoignages que je pourrais utiliser pour vendre plus, etc etc. Donc du coup, il faut vraiment identifier l’important et l’urgent. Et moi dans ma journée, je commence par l’important. Et en fait, l’urgent c’est pour moi c’est essentiellement le traitement des mails.
Et donc je traite l’urgent en dernier en fait.
Donc ça peut paraître bizarre, mais clairement je traite l’urgent en dernier. La seule règle que j’ai avec l’urgent c’est ça doit être fait avant la date en question.
Donc du coup s’il faut vingt minutes pour le faire, en gros, j’exagère, mais je vais le faire vingt minutes avant la date quoi, tu vois ?
J’exagère un peu, mais c’est ça l’idée, c’est que moi je priorise toujours l’important.
Nassim Amisse :
OK., ça permet de faire avancer réellement ton business on va dire.
Olivier Clémence :
Le truc c’est ça, c’est qu’en fait l’important il y a aussi ce qui est important en règle, c’est quelque chose qui est compliquée. Quelque chose qui est compliquée, qui demande du travail, et qui va demander de la concentration et de l’énergie. Si tu commences à faire ça une fois que tu as fait tout l’urgent, les trucs qui te soulaient et que tu n’avais pas envie de faire, qu’il est quatorze heures, tu as tous traité en urgence, tu n’as pas encore mangé. Tu va manger en speed, tu reprends le travail parce que si tu le fais ce truc important, tu n’as plus d’énergie, tu n’as plus de concentration, tu n’as plus de volonté. Et puis, tu n’as plus le temps de toute façon sinon tu vas finir à vingt et une heure quoi. Moi, par rapport au problème de dos que j’expliquais avant dans la partie, je m’interdis de finir après dix-sept heures trente. Ça peut arriver très rarement, mais l’objectif c’est de finir à dix-sept heures trente.
Olivier Clémence :
Du coup, si je commence une tâche importante à quatorze heures, je n’ai plus beaucoup de temps pour la faire en fait. Tu vois ? Et du coup, l’idée derrière ça en fait c’est vraiment d’utiliser le maximum de ses capacités pour faire avancer son entreprise, donc en faisant les tâches importantes. Et après simplement de gérer l’urgent, parce que ça doit juste être géré. Ce n’est pas forcément quelque chose qui a besoin de beaucoup d’énergie, etc. Un client qui a besoin d’une réponse. La réponse ça peut être triviaire, il a juste besoin de la réponse en temps et en heure en fait. Donc, voilà. Et après, si on veut aller plus loin, il y a des choses où justement, souvent l’urgent est bien le délégué en fait. Soit le supprimer, soit de le déléguer. Si ce n’est pas, parce qu’il n’y a rien d’important dedans, on peut tout à fait le supprimer ou le déléguer en fait.
Nassim Amisse :
OK ok. Il y a pas mal d’approches super super intéressantes. Qu’est-ce que tu conseillerais à une personne qui bosse de chez elle ? C’est ton cas, c’est mon cas, ça serait quoi la chose à faire ou la chose à ne pas faire quand on travaille de sa maison ?
Olivier Clémence :
Oui, alors il y a plusieurs choses. Moi, ça fait un bon moment que je travaille chez moi et je peux partager plusieurs choses. Déjà, avoir une vraie pièce pour pouvoir s’isoler en fait. C’est drôle, quand j’ai acheté ma maison, j’ai visité des maisons. Et la personne de l’agence immobilière me faisait visiter des maisons où j’avais dit j’ai besoin d’un bureau, et au bout de quatre, cinq maisons, elle me présentait toujours des maisons qui ne me convenaient pas parce qu’elle ne comprenait pas ce que je voulais dire par un bureau. J’avais dit que je travaille chez moi, mais elle elle s’imaginait que j’avais juste besoin de poser un bureau quoi. Et du coup, on visitait des maisons et je dis «, je le mets où le bureau ? », « là vous avez de la place ! » En fait, on était carrément dans le coup, tu vois, où tout le monde passait toutes les cinq minutes. Ou alors, le bureau était dans la salle avec la télé à côté, et puis les enfants allaient regarder la télé en même temps. Je fais « Non, il me faut une pièce, un bureau, une pièce. »Donc, ça c’est un premier conseil que je peux donner c’est que, avoir une vraie pièce à soi. Où, c’est un peu votre sanctuaire. En gros c’est que c’est la pièce de papa dans la maison. Les enfants, ils peuvent rentrer dans le bureau, mais sous certaines conditions. Et jamais il y a un jouet qui va trainer dans le bureau. Ce n’est que les affaires de papa qui sont dans cette pièce là en fait. Et l’intérêt de faire ça c’est que : il y a une vraie limitation entre la vie de la maison et le travail.
Pour la famille autour. Et du coup, ils vont beaucoup moins venir vous déranger en fait. La deuxième règle ultra importante c’est d’interdire les interruptions. Si on travaille chez soi, en fait on est facilement interrompu par plein de choses. Moi, mon téléphone est en mode silence, par exemple. Là règle à la maison quand les enfants seront à la maison le mercredi, c’est qu’ils n’ont pas le droit dans rentrer dans le bureau. Alors pour le coup, la règle est un peu, je veux dire il faut une petite entorse à la règle de temps en temps parce qu’ils savent que le mercredi, je fais des journées assez soft. Il faut justement, pour être dispo pour eux en fait, pour pouvoir m’arrêter, puis je prends un café, bon je ne prends plus de café, mais je prends un thé. Et je vais jouer rapidement à un jeu de société qui prend dix, quinze minutes avec eux, des choses comme ça. Donc en fait c’est les journées de mercredi, je me mets une tâche importante, mais assez courte à faire que je fais le matin assez tôt. Et après, je ne fais que des tâches vite faites, des bricoles qui me restent à faire. Mais pour le coup, voilà si c’est autre chose qu’on a à faire mercredi, par exemple quand ils rentrent de l’école, qu’ils savent que je n’ai pas fini mon travail, ils viennent me dire bonjour et après c’est tout. Ils ne rentrent plus dans le bureau, c’est interdit. Donc vraiment les interruptions, donc après au niveau des interruptions aussi il y a votre téléphone. Il faut pouvoir enlever tout ce qui est notification. Il y a le téléphone fixe, il faut empêcher qu’il sonne, oui en mode silence en permanence. Voilà, tout ce qui est interruption il faut essayer de l’enlever au maximum. Ce que j’explique aussi c’est de faire attention à son énergie. Je disais je ne bois plus de café parce que moi j’ai constaté que le café, ça me donne un boost d’énergie, mais après j’avais un down énorme. Je fais attention aux heures auxquelles je me couche et auxquelles je me lève pour être au maximum de mon énergie. Et comme je disais je commence ma tâche importante le matin pour utiliser au maximum mon énergie. On l’a dit aussi l’important et l’urgent c’est important de le différencier quand on est chez soi, parce qu’on l’a vite fait de partir dans tous les sens. Et il ne faut pas oublier qu’on est tout seul en fait. Et c’est une grande liberté parce qu’il n’y a personne qui vient nous dire ce qu’on doit faire. Mais c’est un gros problème aussi parce qu’il n’y a personne qui vient nous dire ce qu’on doit faire. C’est en gros, on peut partir dans tous les sens, passer notre temps à éteindre des incendies, et jamais avancer en fait. Il faut vraiment différencier, et pas forcément comme moi, mais au moins caler vos journées pour dire ça il faut que ça soit fait parce que c’est important. Et le dernier truc que je dirai qui fait vraiment avancer les choses c’est de créer des procédures au fur et à mesure. Les procédures c’est de l’idée c’est tout simplement, quand on a une tâche récurrente à faire, de noter toutes les étapes une par une. Je ne sais plus dans quel livre j’ai lu ça, peut être Virtual Freedom. C’est un livre sur la délégation, mais ils expliquent comment faire les procédures. Et en fait, une procédure, elle doit être faite, elle doit être capable d’être fait par un enfant de sept ans en fait, tout simplement. Et l’idée derrière ça, c’est que la procédure, vous allez pouvoir l’utiliser pour vous ou pour la déléguer à quelqu’un. En gros vous faites une tâche récurrente. Si vous suivez votre procédure, vous ne pouvez pas la rater en fait, parce que toutes les étapes sont indiquées. Et l’intérêt c’est que si vous revenez sur cette tâche, vous n’avez pas fait depuis trois semaines, vous avez un peu oublié, en suivant la procédure, elle sera parfaite. Et après quand vous aller déléguer, la personne elle a juste à suivre la procédure. Si le résultat n’est pas ce que vous attendez, c’est soit que la procédure elle n’est pas bonne, soit si la personne n’a pas suivi la procédure. Et du coup, c’est super simple, c’est qu’on vérifie la procédure. Ok la procédure est bonne, bon du coup, tu as mal fait le taf. Donc là, mal fait deux, une, deux, trois fois mal, vraiment, il va falloir trouver une solution. Et l’intérieur de la procédure c’est un juge de paix en fait. Et qu’en gros la procédure elle est là, soit elle fonctionne, soit elle ne fonctionne pas, mais c’est tout.
Nassim Amisse :
Ca me fait penser à… j’ai bossé pendant huit ans dans une grosse multinationale allemande, ultra efficace dans le travail. Et tu te rends compte que la base c’est des choses toutes simples. La procédure en place, la check-list pour vérifier que tout est bien fait et est organisé de cette manière. Et au final, ça donne des résultats fantastiques, juste en ayant un peu de rigueur dans le travail définissant correctement les choses.
Olivier Clémence :
Oui, moi je suis complètement d’accord avec ça en fait, la rigueur. C’est drôle parce que tu vois j’ai plein d’amis qui sont employés au telestack qui me disent c’est trop bien, tu travailles à ton compte, tu as toute la liberté que tu veux, tu peux te lever à l’heure que tu veux, tu peux faire ce que tu veux. Et c’est vrai, j’ai ce choix là. Mais en fait, c’est mon fonctionnement, je ne sais pas si c’est une généralité, mais je pense quand même que c’est un bon conseil à donner, c’est qu’il faut être, à l’intérieur de soi il faut avoir un patron qui est assez rigide en fait, qui soit capable de dire « non non, mais, oh tu ne te lèves pas à dix heures et demi, tu as du taf, tu te lèves, tu vas bosser. Et en tout cas, la seule chose au moins à un moment où si j’ai vraiment bien bossé dans ma journée, que je suis fière de mon travail, ok je ne vais pas bosser jusqu’à dix sept heures trente, pour bosser jusqu’à dix-sept heures trente. Mais par contre, je vais toujours me lever à l’heure. Je crois qu’en dix ans, c’est tombé extrêmement rare que je me lève après huit heures et demi ou neuf heures quoi. Et encore neuf heures je suis déjà en retard si je me lève à neuf heures, mais voilà, après comme tu dis des procédures dans les check-lists et tu les Suits quoi. Et moi je me prends encore des fois à faire un truc « ah non ça ne marche pas », tu n’as qu’à suivre la procédure et hop tu suis la procédure. Tu te remets un peu toi-même à ta place. Et cette liberté elle a un double tranchons quoi. Et que c’est vachement marrant. Je peux faire plein de choses. Tu vois, moi le mercredi, je passe tout le temps avec mes enfants. Mais tu dois aussi être super rigoureux avec toi-même.
Nassim Amisse :
Oui oui. je partage avec toi juste le truc qui m’aide personnellement parce que voilà, ça fait quelques mois maintenant que je bosse depuis chez moi. Et mes projets sont encore en phase de lancement et de développement, donc il y a énormément de choses à faire. Et il y a beaucoup d’objectifs stratégiques qu’il ne faut pas rater. Et du coup, j’ai en face de moi un tableau où j’affiche mon programme sur trois mois, c’est comme ce que tu évoquais. C’est quoi les objectifs majeurs. Et j’ai aussi mon agenda qui est imprimé devant moi. Bon, j’ai aussi deux trois petits trucs qui me permettent aussi de garder la bonne motivation, la bonne concentration, d’avoir des priorités qui sont bien définies, etc. Et c’est vrai que pour faire avancer les choses, c’est capital de travailler son organisation dans le travail.
Olivier Clémence :
Oui, moi je sors tout de ma tête en fait. Moi, je n’affiche pas forcément les choses, mais j’utilise des logiciels en fait qui me qui délèguent le fait de devoir se rappeler les choses qu’on a faite. Notre cerveau il est fait pour résoudre des problèmes, la mémoire on peut déléguer ça à des logiciels en fait.
Nassim Amisse :
D’accord. J’ai juste une dernière question. En termes de lecture, qu’est-ce que tu conseilles ? Enfin, c’est quoi les bouquins qui t’ont marqué ? tant sur le côté
Olivier Clémence :
Hmm.
Nassim Amisse :
Le top trois ?
Olivier Clémence :
Oui, il y a clairement La Semaine de 4 Heures. Je l’ai lu en même temps que — en fait je l’ai lu trois fois ce livre. [rire] Je l’ai lu une première fois il y a longtemps, je ne saurais plus dire la date, et je trouvais que tout ce que disait Tim Ferriss c’était complètement stupide. Ça me sortait trop de ma zone de confort en fait. Trop de ma façon de penser habituelle, à savoir que toute ma famille autour de moi sont tous des employés en fait. Même fonctionnaire. Donc le côté entrepreneurial c’est vraiment l’opposé. Et du coup, Tim Ferriss, dans ce qu’il expliquait moi j’avais vraiment du mal à adhérer. Je l’ai lu une première fois, et je l’ai lu jusqu’au bout parce qu’on m’avait appris à lire des livres jusqu’au bout. Ce qui d’ailleurs est drôle parce qu’à un moment Tim Fériss dit dans son livre qu’on n’est pas obligés de lire des livres jusqu’au bout.
Nassim Amisse :
[rire]
Olivier Clémence :
Qu’on n’est pas obligé de perdre son temps si on lu la moitié du bouquin et qu’il est nul, on n’est pas obligé de lire jusqu’au bout. Je suis arrivé à ce passage là, j’ai fait « Bein c’est quoi, je continue ou pas ? » Et je l’ai continué alors que je n’étais absolument pas d’accord avec le bouquin. Coute comme quoi, j’ai des idées qui sont bien ancrées dans la tête. Et puis j’ai relu ce livre une deuxième fois, à l’époque où je commençais avoir des problèmes de dos, etc. Et j’ai appliqué des conseils de Tim Ferriss, notamment de ne plus répondre au téléphone, de mettre en mode silence, et de mettre un message pour dire aux gens de nous laisser un émail. Quand j’ai fait ça, ça a juste débloqué presque une heure et démi, deux heures par jour en fait dans mon travail.
Nassim Amisse :
Waouh.
Olivier Clémence :
Donc, vu l’efficacité du truc, j’ai relu le bouquin et j’ai appliqué d’autres choses dedans. Notamment le 20/80 sur les clients. C’est quand tu gardes vingt pourcents de tes clients qui sont les meilleurs et que t’enlèves quatre-vingts pourcents les moins bons. Et tu cherches le profil de ces vingt pourcents, tu cherches à dupliquer en fait ces clients là. C’est comme ça qu’en fait je suis arrivé, à un moment, j’avais de moins en moins de client jusqu’au moment où j’en avais plus du tout, et je faisais de la prestation de service, je faisais de la vente de produit. Et j’ai fait le vingt, quatre-vingts à chaque fois. Donc Tim voilà, La Semaine de Quatre Heures avec Tim Ferriss, beaucoup de gens le conseillent, mais c’est juste parce qu’il est énorme ce livre. Il casse vraiment des barrières.
Et un autre livre, j’en ai parlé tout à l’heure c’est Virtual Freedom en fait. Il est génial pour apprendre à faire des procédures et déléguer. Moi quand j’ai automatisé la partie vente de de Prestashop, ce bouquin m’a beaucoup aidé en fait. Je cherchais comment déléguer, je n’avais aucune connaissance là-dedans. Et, je ne voulais pas faire n’importe quoi parce que déléguer ça coûte de l’argent. Et il m’a fait comprendre plein de choses notamment que la délégation, pour bien le faire, il faut être prêt à un, perdre de l’argent, deux, perdre du temps en fait. Et en même temps [rire] C’est-à-dire qu’en gros quand tu vas prendre quelqu’un pour faire une tâche, la personne elle n’est pas dans ta tête. Donc toi tu vas devoir sortir tous ce que tu as dans ta tête, d’où l’idée de faire des bonnes procédures. Tout ce que tu n’auras pas mis sur ta procédure, la personne elle ne le devinera pas, elle fera autre chose en fait que ce que tu attends. Donc tu vois, c’est des choses que tu comprends en lisant le bouquin. Te remettre en question en permanence. Dès qu’il y a un problème qui n’est pas bon, tu regardes ta procédure. Si c’est ta procédure qui est fausse donc c’est de ta faute donc tu n’as rien à dire à la personne à qui tu as délégué. On va avoir des choses comme ça. Et voilà pourquoi est-ce qu’on perd de l’argent et du temps, c’est au début, en gros, pour moi ce qu’il s’est passé c’est que pendant une certaine période il y a un temps d’apprentissage qui est incompressible. Et pendant ce temps-là, tu paies la personne et tu passes autant de temps à lui apprendre à faire les choses que toi tu aurais appris à les faire toi-même directement. Donc si tu te lances dans la délégation quand tu n’as pas assez de temps, ce que souvent les gens font c’est qu’ils se lancent dans la délégation quand c’est trop tard et qu’ils n’ont plus de temps. Et il faut te lancer dans la délégation quand tu as encore, une marge de temps en fait. Et si tu te lances dans la délégation parce que tu n’as pas d’argent, voilà, tu ne peux pas dépenser de l’argent pendant un certain temps sans en regagner tout de suite, tu te dis « je vais déléguer ça, puis je vais en regagner là », tout de suite ça ne fonctionne pas parce que, quand tu délègues ça ne fonctionne pas au début. Donc, ce bouquin m’a appris tout ça.
En troisième bouquin, oui c’est un bouquin qui n’a rien a avoir avec le business, mais qui est génial en fait, et qui m’aide dans le business. C’est drôle c’est Dix Pourcents Plus Heureux Dan Harris. C’est un livre sur la méditation, pour la petite histoire Dan Harris, un reporteur au Daily News je crois, d’USA. En fait, c’est un secteur où ils se tirent tous dans les pattes en gros entre reporteurs pour avoir le meilleur sujet, etc etc. Ils sont très envieux les uns des autres. Et lui c’était quelqu’un d’extrêmement compétitif et exigeant sur lui-même. Moi ça me parlait bien en fait parce que je suis aussi quelqu’un de…, un peu comme ça en fait, assez compétitif et assez exigeant. Et Dan Harris, c’est quelqu’un, d’ailleurs la vidéo est sur YouTube, qui a fait une crise de panique pendant un direct en fait. Elle a été donc devant des millions de téléspectateurs. Et derrière ça, son patron lui a demandé, « Il faudrait tout simplement que tu », il a changé en fait la thématique sur laquelle il était. Il lui a demandé d’aller s’intéresser aux gens qui faisaient, au bouddhiste en fait. Et alors lui, très très clairement ça ne l’intéressait pas, il trouvait ça, c’est quelqu’un d’extrêmement pragmatique donc il trouvait ça, c’est des illuminés, des gens un peu perchés quoi. Et il a été obligé de le faire. Et à force d’être en contact avec ces gens-là, ça l’a amené à comprendre en quoi la méditation était intéressante, pour lui et pour tout le monde. Et moi en lisant ce bouquin en fait, il y a vraiment énormément de choses qui ont raisonné avec ma façon de dire les choses et ma façon d’être en fait tout simplement. Je ressemble beaucoup à Dan Harris dans la façon où il approche les choses. Et du coup ça m’a fait comprendre en quoi la méditation pouvait être intéressante pour moi. Du coup, maintenant je pratique la méditation depuis maintenant un peu plus d’un an. Et clairement, en termes de concentration, en termes de maitrise des comportements, tu vois ? Dans la vie au quotidien, mais aussi dans le travail, tu vois ? C’est par exemple, tu fais quelque chose, tu attends beaucoup de résultats, la méditation en fait va t’apprendre à te détacher un peu des résultats, sans pour autant devenir, arrêter d’être compétitif en fait, tu vois ? L’idée c’est de faire le mieux que tu peux. Vraiment te défoncer pour faire les choses. Par contre, si le résultat n’est pas là, ce n’est pas tout… le résultat ne dépend pas que de toi en fait. Et la méditation permet de comprendre ce genre de chose. Et c’est vrai que voilà après, sur des choses où je me suis beaucoup investi, etc. et que dès fois et que je n’ai pas eu les résultats que j’attendais, je me suis vu me détacher du truc qui ferme, mais ce n’est pas grave en fait, j’ai appris des choses et ça n’a pas marché. Je pense qu’il y a ça, ça et ça et tu vois. Et en fait c’est ce bouquin qui m’a amené à la méditation. Et la méditation m’amène à améliorer certaines choses derrière mon travail et dans la vie en général.
Nassim Amisse :
Ça résume bien le fait qu’on peut avoir des aprioris sur certaines choses, mais pas s’intéresser à certains sujets. Une fois qu’on se plonge dedans, ça a un impact juste monstrueux sur nos vies, comme la méditation.
Oui, tu vois, pour le coup, la méditation, beaucoup de gens m’en avaient parlé et je suis quelqu’un d’assez têtu, c’est pour ça que le livre de Tim Ferriss, il m’a fallu trois fois pour le lire. Je travaille justement ce côté têtu pour essayer d’être moins têtu parce que ça empêche d’avancer.
Mais la méditation, pleins de gens m’en avaient parlé et oui ça avait l’air franchement très bénéfique sur énormément de choses quoi. Et moi, je n’arrivais pas m’en convaincre, et tant que je ne suis pas convaincu, comme tout le monde hein, je ne vais pas m’y mettre quoi. Et j’ai lu plusieurs livres en fait sur le sujet. Et je pense qu’à un moment il faut se forcer à justement, comme tu dis, aller dans ce sujet pour trouver quelqu’un qui va avoir une vision qui raisonne avec nous en fait. Et là, le bouquin de Dan Harris m’a vraiment…
La personne était vraiment comme moi, et du coup, c’est elle qui m’a convaincu de me mettre vraiment à la méditation sérieusement.
Dernière Partie: Charity Water
Nassim Amisse :
D’accord. OK, écoutes, merci encore une fois pour ce partage. J’arrive au sujet, au dernier sujet, le sujet bonus de cette interview. Tu m’as fait découvrir lors de notre premier échange Charity Water. Je te laisse juste expliquer brièvement ce que c’est, ce que ça t’inspire, ce que tu as fait. Et je te dirai aussi, je te ferai un petit commentaire par la suite sur ce sujet.
Olivier Clémence :
OK, Charity Water en fait c’est une association américaine qui aide les personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable à justement à avoir accès à l’eau potable. Il faut savoir que ça touche énormément de gens dans le monde, surtout les chiffres en fait, mais c’est assez énorme. C’est dix fois la population française. Donc, voilà, six cent millions de personnes si je ne dis pas de bêtise. Et du coup, voilà, en fait moi j’ai vu une vidéo qu’ils avaient faite. Et j’ai trouvé la vidéo vraiment, vraiment bi et touchante en fait, tout simplement. C’est-à-dire en fait quand j’ai regardé la vidéo, je suis resté dans mon canapé à peu près une demi-heure. Les yeux dans le vague à me dire « OK, c’est bien. Tu as réussi à avoir un business automatisé, tu es émergeant, t’arrives à faire gagner de l’argent aux gens. Super, et à côté de ça t’as des gens qui ne peuvent pas boire un verre d’eau. » Donc, je suis trop [rire] en question. Voilà, tu réfléchies à ce que tu peux faire, donc moi je suis allé faire un don. Déjà, j’allais faire un don. Et je fais un don, et je dis « Oui, super », bon. On n’a pas l’impression d’avoir fait grand-chose. Et en fait, Charity Water donne la possibilité de créer ce qu’ils appellent « une campagne », de récolte de don. Très facilement en fait, sur un site internet d’ailleurs si vous voulez le faire, vous y allez et c’est ultra simple. Sur un site internet, vous pouvez créer une campagne en quelques clics. Et à vous après de la promouvoir pour que les gens aillent faire des dons, tout simplement. Et ce que j’ai fait moi, je me suis dit ok, faire un don c’est bien, mais est-ce que je ne peux pas essayer de bouger un peu les gens pour justement qu’eux serait à côté des dons. Mais le problème qu’il y a c’est que les dons on peut en faire n’importe quand, on en fait pas parce qu’on a de l’argent à dépenser ailleurs, etc., et je comprends en fait la chose. Moi, je me suis dit qu’est-ce que je peux faire ? Et en fait, j’ai proposé un atelier en ligne. Donc une, comme une conférence en fait que j’ai fait en ligne pour expliquer aux gens comment créer une boutique en ligne, en échange simplement d’un don de la valeur qu’ils voulaient à Charity Water. Et donc, j’ai simplement organisé ça. C’était très simple hein. Après ça m’a pris du temps pour le promouvoir, j’ai passé beaucoup de temps à le promouvoir parce que c’est à des personnes de le promouvoir quand même. Mais voilà, j’ai réussi à créer ça, et au total on a récupéré huit cent quatre-vingt dix dollars.
Nassim Amisse :
Mais écoutes, je te l’ai dit, mais je voulais juste le redire, c’est une super initiative.
Olivier Clémence : Merci.
Nassim Amisse :
Quand on voit la vidéo que tu as partagée, on comprend quels impacts ces huit cent quatre vingt dix dollars peuvent avoir sur la vie des personnes qui n’ont pas accès à des choses basiques. Et la vidéo en question que je vais sans doute publier a eu le même effet sur moi qu’elle a eu sur toi. Je suis resté scotché un petit moment, telle une phase de remise en cause. J’ai appelé mon épouse pour la regarder avec moi. Je m’étais pris une baffe que je me suis dit que je devais partager ça avec elle et voilà, j’essaie d’être actif un peu plus dans ce domaine. Je voulais te féliciter pour cette, pour m’avoir fait connaitre ce sujet pour l’initiative que tu as lancée.
Voilà.
Olivier Clémence : merci à toi.
Nassim Amisse :
De rien. Ecoutes Olivier, on arrive à la fin de cet interview. Méga merci pour tous ce que tu as partagés. C’est génial parce que cet interview je vais la diffuser, je pense que ça va être utile à beaucoup de personnes. Mais c’est aussi utile à moi sur un plan personnel. Il y a beaucoup de choses super intéressantes qui me seront utiles et je tenais à te remercier pour ça.
Olivier Clémence :
Il n’y a pas de problème. C’était un plaisir, je te remercie.
Félicitations Olivier !
J’aime beaucoup la mission de l’ONG Charity:Water et je suis convaincu que son action crée énormément de vagues positives dans le monde (accès facile à l’eau = temps libéré pour l’éducation = développement de vocations d’entrepreneurs et développement économique = meilleur niveau de vie et de bonheur pour tous !), donc je trouve ça super de vous voir en parler tous les deux 🙂
Je ne connaissais pas le livre Virtual Freedom, je vais aller y jeter un oeil sur Amazon.
Sébastien
Content de te voir ici Sébastien, j’espère que tu repasseras souvent !
Merci pour ton commentaire. J’avais vu que tu avais fais connaitre cet organisme de ton coté. C’est super !
Bonne journée !
Nassim